Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 28 février 2007

COMEDIENS EN ETAT DE GRACE


Après le "Théâtre de l'Oeuvre", c'est le "Théâtre de Paris" dirigé par Stéphane Hillel qui accueille, jusqu'au 1er avril, la pièce d'Harold Pinter.
Merveilleuse soirée que celle d'hier où la performance de Robert Hirsch, présent sur scène du début à la fin, soit pendant près de deux heures, m'a subjugué.
Le "vieux" comédien, vif, habité, torve, trouve ici un texte à sa démesure, en clodo baroque qui fait parfois penser au "Boudu" de Jean Renoir.
Une énergie de chaque instant, jamais de cabotinage, une écoute permanente, une disponibilité, un talent "monstrueux" qui porte ses partenaires jusqu'à ses sommets :
Samuel Labarthe, impressionnant dans un rôle ingrat, semble échappé de "Vol au dessus d'un nid de coucou".
Cyrille Thouvenin qui ne se contente surtout pas d'être jeune et beau donne à son personnage une vraie profondeur, occupant l'espace d'une fougue dévastatrice.
Trois comédiens en état de grâce au service d'un texte sans concessions, mis en scène avec efficacité par un Didier Long très inspiré.
Décor unique sans chichi comme c'est souvent le cas dans ce (beau) théâtre, au service de la pièce et d'elle seule.
Pour couronner le tout, au Wepler, le beurre était tendre à souhait (voir ci-dessous).
Merci Sissi, si, si !

Aucun commentaire: