Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 10 juillet 2007

Castomerlinlapeyre

Si mes deux mains sont à peu près à l'aise sur les touches blanches et noires, mes proches peuvent témoigner que c'est à-peu-près tout ce dont elles sont capables.
De nos jours, la France entière est bricoleuse : les enseignes type Leroy Merlin se multiplient en nos jolies périphéries de grandes villes, ces "sites" hideux où se concentrent hyper-marchés, halles aux chaussures et autres "King of canaping" si pratiquement installés à côté des fabriques d'obèses en tous genres (faut-il vous les nommer ?).
Pour moi, un séjour en Castoland est une épreuve difficilement surmontable.
L'arrogance des vendeurs qui savent tout et me toisent quand je leur exhibe la pièce de robinetterie défaillante qui, évidemment, "n'est pas standard", "ne se fait plus" ou "n'est pas en stock" me met en situation d'impuissance, de dépit, voire de honte, et tout ça pour un petit bout de métal dont la défaillance peut transformer ma cuisine en piscine sans crier gare.

Moi, je suis le roi du "ni clou ni vis", l'empereur du malaxage,en réminiscence sans doute des mes extases enfantines de modeleur de pâte.
Chez moi, tout tient par ces pâtes magiques et la maison "Uhu" doit vraisemblablement sa pérennité à ma fidélité à sa "Patafix".

Il m'arrive toutefois d'avoir quelques idées (ou un peu de goût plutôt ?) et d'arriver à les concrétiser par le triomphe de la volonté ou, plus souvent,j'avoue, en appelant mon Samu-bricole personnel, à savoir l'ami Socrate qui n'a pas son pareil pour vous monter un meuble scandinave en 15 minutes chrono avec mon assistance hypocrite ("Tu veux que je t'allume une clope ?" ou "Dis donc, tu m'épates !").

Las, ça se corse quand Socrate est en Grèce (je sais, c'est très mauvais !), comme samedi dernier où je vais récupérer chez Carl (home-cinéphile distingué de ma confrérie secrète) des "roues de manutention" (si !) qu'il m'a aimablement achetées dans un espace bricolage de banlieue (voir plus haut).

Dans le métro, nanti de mon précieux paquet, le doute se fait plus prégnant à chaque station me rapprochant de la maison : ai-je le bon foret pour la perceuse (je cauchemarde à l'idée de devoir me rendre au casto voisin), vais-je réussir, combien de temps ça va prendre, à quelle heure (ou quel jour) vais-je terminer ?

Eh bien, samedi, j'ai bien failli croire à nouveau en dieu :
comme par enchantement, les trous des roues (comptez pas sur moi pour employer un terme technique) correspondaient e-xac-te-ment à ceux des pieds de la table (trop) basse à laquelle elles étaient (les roues) destinées, allez Louïa,
comme dit l'autre !

Hier soir, à un ami qui s'en extasiait, je pouvais dire fièrement que j'avais moi-même "customisé" (terme barbare very fashion) le meuble-à-poser le Ricard.
Alors, qui c'est le roi des bricoleurs ?

C'est moi qui l'ai fait !
(Cliquez pour voir en grand, ce sera l'extase !)

Les roues, comme vous le constatez à droite, sont munies de freins qui permettent, c'est magique, de positionner le meuble à un endroit précis.
Inversement, en débloquant le système de freinage, on peut ... faire rouler la table et procéder au passage de l'aspirateur.
Je ne m'en lasse pas.

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