Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 4 juillet 2007

Ephémères

Radio réveil

France Inter au travers de la grille d’été devient un fourre-tout déconcertant.
Etre réveillé à mes aurores (7 heures 45) par un rock tonitruant n’est pas la meilleure façon de commencer une journée.

L’info du jour (la prochaine fois je mettrai le réveil à 7 heures 59) tourne autour de la déclaration de politique générale de Fillon qu’on pourrait surnommer Pathé Marconi (« La voix de son maître » disait alors la « réclame »).
Les hommes politiques, certains plus que d’autres, font preuve d’une duplicité confondante : songez que notre premier sinistre (avouez qu’il n’engendre pas la bonne humeur celui-là), pendant la campagne des législatives avait proféré de véritables insultes à l’adresse de la gauche toutes tendances confondues et qu’hier après-midi, il vantait les vertus de l’ouverture et du respect de l’opposition !

Sarkozy superstar
Dans les milieux « socialos » où j’ai quelques entrées, on ne cache pas (ou plus, la campagne étant derrière soi) une admiration pour Sarkozy : le « salaud » est très fort, un « élargisseur » de majorité, un « politique hors pair » qui a su surfer sur les contradictions et les doutes de la société française.
A mon humble avis, l’homme veut faire oublier qu’il fut un Ministre de l’Intérieur parangon du tout répressif qui incendia les banlieues par des propos irraisonnés … ou dictés par l’observation des résultats de la présidentielle de 2002…
L’actuel Président a su réduire le FN à sa portion congrue : le parti de l’exécré Le Pen retrouve peu à peu sa base réelle qui avoisine les 5%, composée des fachos et intégristes de tout poil, de nostalgiques de Vichy et de l’Algérie française.
Le coup de la « droite décomplexée » a donc parfaitement fonctionné et l’on aurait mauvaise grâce à ne pas reconnaître qu’un soulagement nous envahit au vu de la mise à mort du parti fasciste.
On surveillera néanmoins le sarkozysme sur le feu avec une vigilance de tous les instants, en craignant une dérive vers le pouvoir personnel que les déclarations de Fillon, hier, n’étaient pas pour démentir.
Les socialistes et apparentés, avec leurs 204 députés, pourront mathématiquement empêcher, au Congrès du parlement, une refonte des institutions dans ce sens.
La démocratie n’est donc pas en danger et on ne pourra reconquérir le pouvoir en jouant les Cassandre.
Oui, Sarko est « fort » qui chamboule les archaïsmes politiques et, par ricochet, renvoie Fabius et Dsk à la … réflexion.
Enfin ?

Epicier
L’épicier Leclerc lance une campagne franchouillarde de nature à flatter les plus bas instincts de la « majorité silencieuse ».
Je vous renvoie à l’excellent « papier » d’Olivier Séguret dans le Libé d’aujourd’hui :
http://www.liberation.fr/culture/cinema/265005.FR.php


Saintes femmes
Au début des années 80, un ami chômeur, désespéré de son inutilité, fit une visite à la Fondation Claude Pompidou pour offrir ses services.
Il se retrouva au milieu de dames patronnesses bcbg dispensant leurs « bonnes œuvres » avant de rejoindre, à l’heure du thé, leurs appartements des beaux quartiers.
Il préféra tourner les talons et se mettre au service du Secours Populaire.
La mort d’une personnalité, à travers les médias, en gomme les aspérités, c’est ainsi.
Aujourd’hui on entendra un peu partout que madame Pompidou fit le bien autour d’elle.
Quand Bernadette Chodron de Courcel, épouse Chirac, décèdera, on se répandra en louanges sur le succès de ses opérations « pièces jaunes », Michel Drucker fera une émission spéciale en
« prime time » et l’on oubliera que cette femme n’est aimable en rien, finalement, me faisant penser à un ersatz de Marie Antoinette prompte à faire muter des gardes républicains coupables d’avoir parlé un peu fort sous les fenêtres du château.
Les vraies générosités sont plus discrètes.
N’est ce pas Danielle ?

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