Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

samedi 11 août 2007

Stefanini, homme de l'ombre

Contrairement à ce qui a été affirmé, il y a eu des instructions pour accélérer les expulsions de sans-papiers pendant les périodes de bronzette.
Pire, on a encouragé l'arrestation des "irréguliers" à domicile, ce qui, après la commémoration annuelle de la rafle du "Vel' d'hiv" fait remonter de drôles d'odeurs à la surface et qui, accessoirement, aboutit au drame d'Amiens.
Expulser des tchétchènes, par les temps qui courent, quoi de plus humain, n'est-ce-pas ?
Sous une façade "je suis sympa et bronzé" dont se délecte la presse "people", Sarko tout-puissant fait exécuter ses basses oeuvres par le sympathique Brice Hortefeux, ministre de l'immigration et de l'identité nationale (heil !).
Pendant que le bon peuple, celui qui a voté en majorité pour Sarko et qui, à la rentrée, dévalisera le rayon "lubrifiants" des pharmacies, promène ses tongs sous un ciel souvent maussade et s'envoie des "Ricard" devant "Plus belle la vie" (tu parles !), des vilénies se fomentent dans les officines du pouvoir.
Dans le cabinet (papier tue-mouches inclus) d'Hortefeux sévit un homme qu'on croyait retourné à l'oubli, perpétuel candidat malheureux aux élections dans le 18ème où sa personnalité glaciale et méprisante n'ont trompé personne, conseiller de Juppé, mis en examen dans l'affaire des "emplois fictifs de la Mairie de Paris": le nommé Patrick Stéfanini.
L'homme, élu ou pas, n'a jamais quitté les coulisses du pouvoir, dans l'entourage de Chirac à Paris, de Juppé, de Sarkozy et, donc, d'Hortefeux.
Un jour de campagne électorale (en 97, où il fut battu, bien sûr), l'homme, en tournée, fit une apparition à l'école de musique, flanqué du célèbre André Santini, un saint homme celui-là (!), manifestant une curiosité de circonstance sur nos activités.
La visite dura 4 minutes montre en main, le but unique étant la remise de son programme de candidat : l'éducation musicale, la vie associative et le devenir socio-culturel du quartier m'ont semblé être son dernier souci.
Pour revenir à nos moutons et à ce vol noir de corbeaux sur nos plaines en période propice, où Libération, ce matin, lève quelques lièvres de bonne taille, il suffit de citer ce court extrait du quotidien :

[Guillaume Larrivé, son directeur adjoint de cabinet, a démenti l’existence de directives écrites du ministre, mais il a confirmé «la tenue début juillet d’une réunion de travail des services de l’administration, autour de Patrick Stéfanini, conseiller de Brice Hortefeux, sur ces questions de procédure» .]

Pour le reste, lisez Libé : même si, dans un passé récent, nous eûmes des raisons de désamour, c'est le seul quotidien qui nous permette d'échapper à la lobotomisation généralisée en vigueur.

Notre Grand Jeu du "week-end" :
lequel des 3 est Stéfanini ?


Aucun commentaire: