Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

dimanche 30 septembre 2007

Notre dame des Voilà !

En 99, Olivier Mag et moi écrivîmes ce chef-d'œuvre impérissable.
On commençait à parler du passage à l'euro et "Notre dame de Paris" venait de triompher au Palais des Congrès.

Pour la petite histoire, tout se déroulait "en direct".
Pour les chansons où la troupe entière occupait la scène, j'étais au clavier en coulisses et suivait sur un écran de contrôle.
De toutes façons, un "play back" eût été impossible, ne serait-ce que pour laisser passer les rires, les réactions de la salle, et laisser une certaine liberté d'improvisation à mes petits camarades (ici, "Karim-l'euro" prend tout son temps !).
Les critiques de presse furent excellentes, à l'exception de Marion Thébaud qui, dans le "Figaro Madame" nous éreinta, comparant le spectacle (au budget conséquent) à un divertissement de potaches, alors que le Figaro magazine et le Figaro tout court, nous présentaient comme "le spectacle de l'année" !.
Ce fut moi qui appelai un samedi soir Lederman (exceptionnellement -enfin ?- absent) pour lui annoncer notre première "standing ovation".
Le spectacle s'arrêta fin août 1999 en plein succès pour laisser la place à... Michel Sardou qui avait réservé le Théâtre du Gymnase depuis fort longtemps.
La "revue" ne fut plus jamais jouée dans cette configuration.
Cliquez ci-dessous et "play".
http://lederman.fr/jukebox_fiche.php?id_contenu=436&num=&id_artiste=6&id_categorie=&mot_cle=

samedi 29 septembre 2007

L'Atalante, Couperin

Tout est déjà là, concentration, écoute, précision du geste, phrasé.

Quand j'étais chanteur - Episode 7

Impact en "boîte"

Hyères 72 . En "américaine" de Lenorman.
De g. à dr. Richard, Gérard, moi, Hélène, Alain, Michel.
Seuls Michel et moi exerçons toujours le "métier".



La même année au Voom Voom

Piano solo et traces de doigts.
C'est un Steinway !


Première carte pour admiratrices.
Simple, chic et de bon goût.


A partir de 73, je suis "disquaire" (on ne disait pas encore DJ') au Voom Voom de Juan les pins, station balnéaire qui eût autrefois son heure de gloire et dont le festival de jazz, dans la pinède, capté pour la télé par Jean Christophe Averty, fut l'un des plus célèbres au monde.
Le groupe Impact s'est dissout après une dernière tournée à l'été 73 avec une chanteuse, du moins sous sa forme initiale : au "Voom", il se contente d'accompagner les concours de chant et certains de ses éléments seront mes accompagnateurs lors de mes premières prestations scéniques.
Je deviens un "disquaire" assez renommé dans le sud de la France.
J'ai même la surprise d'être un soir reconnu et fêté au "Divina", boîte branchée de Milan, car beaucoup d'italiens fréquentent le Voom, où je joue beaucoup de disques "import" que l'on n'entend nulle part ailleurs.
Beaucoup de parisiens fréquentent aussi la grande discothèque devenue "mythique" et, il y a encore quelques années, il m'arrivait d'être apostrophé sur les Champs par d'anciens clients.
Cette façon de gagner ma vie me laisse assez de temps pour continuer à écrire des chansons, avec Vadon, puis de plus en plus "en solo".
Je m'essaie ponctuellement à la scène, le Voom Voom avec ses éclairages, sa sono et son espace scénique me donnant l'occasion de m'exercer.
De plus, la discothèque accueille fréquemment, surtout en été, des groupes et chanteurs de toutes origines.
J'y croise Cerrone, pas encore "star", avec son groupe, Kongas ou Nicoletta, pas "pro" pour un sou qui nous donne quelques frayeurs avec ses retards et annulations.
Dans d'autres domaines, Trenet y descend un soir de sa villa des environs et j'y conduis une fois Nougaro avec lequel j'ai dîné dans le vieil Antibes : indifférent aux "minets" qui le regardent avec des yeux ronds, le grand toulousain danse et "boxe" dans l'allée qui borde le grand bar.
L'illusionniste Majax, que j'ai revu ces derniers temps, fait partie des habitués et, un soir, nous voyons arriver Frank Sinatra et ses gorilles.
J'y entrevois aussi Paul Lederman, mentor de Claude François à l'époque, qui jouera un rôle important dans ma vie bien des années plus tard.
Le Voom règnera sur Juan jusqu'en 1993, soit 25 ans d'existence souvent perturbée par les bagarres et les règlements de comptes entre bandes de jeunes.
J'y aurai appris à chauffer à blanc des foules pas vraiment sentimentales, me laissant aller à quelques excès de jeunesse dont une consommation sans retenue d'alcools forts pour garder l'illusion d'être toujours "en forme".
J'ai la fierté, heureusement, de savoir aujourd'hui éviter ce genre de pièges.
Les chansons qui naissent en cette période sont d'une qualité discutable : je n'écris pas encore tous mes textes, et, quand ce sera le cas, ils ne seront guère aboutis.
La différence d'âge avec l'auteur fait que je chante des histoires guère en phase avec ce que je vis.
Je passe du Stevie Wonder ou du "glam rock" en boîte, et j'écris "Passe le manège" !
A suivre.

Barry Lyndon (Bande annonce)

Pour "Barry Lyndon", Saul Bass, le grand concepteur de génériques du cinéma américain, a redessiné le logo de la Warner.
La "vie d'un homme" sert de trame à l'un des plus beaux films de l'histoire du cinéma.
Le jeu des couleurs et de la lumière, et une bande son utilisant quelques unes des plus belles pages de la "grande musique", le rythme si particulier de la narration, concourent à en faire un inoubliable chef d'œuvre.
Ici, cette expression, si galvaudée de nos jours, est totalement justifiée.

Quel est le plus beau film du monde ? (20)

KUBRICK'S "BARRY LYNDON"
Schubert aussi, ici.

vendredi 28 septembre 2007

Fils de.

Lu sur le site (recommandable) bakchich info :
[Antoine Fillon et sa page perso sur le site facebook.com, repérés avec d’autres "fils de" par le mensuel Capital, font jaser. Il est vrai que la poésie n’est pas le fort de ce jeune homme potache, fils du Premier ministre, qui s’est inscrit sur plusieurs groupes de chatters sur le Net aux intitulés farces et déjantés. En voici la liste : "La roche promo 2005 - Fédération Française de l’Apéritif - Putain ! En ce moment j’arrête pas de perdre au poker ! - Ranelagh - Le Mécène café - C’était mieux avant - Underground Party - Je suis trop fier de mon caca - Soirée poule de luxe ou coq de foire ? - ASSAS - Rallye Celtique - You take the apéro ??? - Pour que Diam’s,Sinik,Yannick Noah et Jamel quittent comme promis la France - Alizee forever - l’Amicale de la cuite - Vous me faites chier avec vos groupes de merde. - Amicale des vélibophobes - J’aime me coller des grosses lattes !!!!!!! - La Rochefoucauld - le VIIe arrondissement - Rapidrink, Livraison d’alcool à domicile sur Paris et banlieues - La défonce - Mesnil d’O - Je suis un jeune cadre dynamique pendant les vacances". C’est tout, mais ce n’est déjà pas si mal.]
Amusez-vous : bakchich, c'est un zeste de "Canard" mixé avec une louche de "Charlie Hebdo", et c'est là : http://www.bakchich.info/article1696.html

Pensée matinale.

Un seul hêtre vous manque et tout est déboisé.

A la Star'ac, on a la niaque !

En 2003, de vilains "intermittents du spectacle" envahissent le plateau de la "Star Académy" ("académie des étoiles") de télé Bouygues.
Cette horde sauvage contraint la chaîne à interrompre ses programmes pour diffuser, ouf !, un "Julie Lescaut".
On constatera sur les images en lien à quel point les sympathiques vigiles de cette saine émission de divertissement familial ont été agressés par ces prétendus "artistes" qui comparaissent enfin pour "violences" devant le tribunal de Bobigny.

Voir la vidéo sur ces horribles voies de fait : http://indociles.blogs.liberation.fr/

jeudi 27 septembre 2007

A 17 ans

Royal piano.

Cédric Tiberghien est l'un des pianistes les plus intéressants de sa génération.
Ici, l'une des œuvres les plus inspirées de Frédéric Chopin, la 1ère ballade op.23


Tiberghien2
envoyé par obouley

T'as pas 120 briques ?

Le "paquet (cadeau) fiscal" voté cet été en faveur, je condense, des contribuables les plus aisés, coûte la bagatelle de 120.000.000 d'euros.
On va donc demander aux autres de mettre la main à la poche.
C'est aussi ça, la solidarité.
*
Nicolas Demorant, ce matin sur Inter, a coincé son invité Henri Guaino, conseiller spécial de Nick Sark, sur la répartition étrange des temps de parole majorité/opposition dans les médias, lui faisant remarquer que l'on ne décomptait pas les (si rares !) interventions du big-président ni celles de ses "conseillers" et autres porte-parole.
Et l'autre de lui répondre sans rire : "C'est la démocratie" !

Les gauchistes du CSA vont sans doute réagir promptement.

Victimes de la mode.


(c) (Grosse) Pomme d'Adam 2007

mercredi 26 septembre 2007

Bouleversant.

Heureux d'avoir retrouvé ce "direct" où Arno interprète cette grande chanson.
J'ai, comme Arditi ici, et peut-être pour des raisons voisines, les larmes aux yeux à chaque écoute de ce chef d'œuvre.
Vous trouverez d'autres versions sur YouTube.

Vivaldi électrique.

Le génie traverse les époques.
Si je le connaissais, je conseillerais à ce formidable instrumentiste de mettre à son répertoire Paganini qui fut la première rockstar de l'histoire.

mardi 25 septembre 2007

Ca alors !

Un petit malin a créé le "Claude François - Blog Posthume" !
Amusez-vous : allez-y et mettez des commentaires énamourés ou drôles !

C'est là : http://claudefrancois.over-blog.fr/

Le v.r.p. du nucléaire civil.

Les déclarations du président français à l'ONU soulèvent un tollé.
On l'expulse ou on l'enferme ?
Lire ici : http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/societe/autour_du_grenelle_de_lenvironnement/20070925.OBS6355/nucleaire_civil__sarkozy_declenchela_colere_des_ecologi.html

Delanoë ohé ohé !

BD Imperator à Charléty (1er mai)

Il y a plusieurs mois que j'ai tout loisir d'observer Bertrand Delanoë au hasard des réunions, meetings et autres assemblées générales.
Quand il se présente puis conquiert la mairie de Paris en 2001, tout le monde se gausse de ce "parfait inconnu" y compris les guignols de l'info (comment vous vous appelez déjà ?).
L'homme a pourtant derrière lui un long passé au sein de la "bande du 18è" où il coudoie Jospin, Vaillant et le bébé Caresche.
Depuis fort longtemps élu conseiller de Paris, il s'impose comme un opposant tenace au système Chirac-Tibéri.
La droite ne se méfie guère de cet homme qu'on décrit comme mondain et qui, de surcroît, a fait son "coming out" au cours d'une émission sur... M6 !
A gauche, c'est plus ou moins la même chose, mais Bertrand Delanoë a labouré le terrain pendant tant d'années que Jack Lang, "ministré" subitement par Jospin pour lui éviter la honte du désaveu par les militants, est forcé de rebrousser chemin.
On connait la suite : Delanoë est élu, grâce, ne l'oublions pas, à l'appoint des "verts" et à des triangulaires dans des arrondissements réputés "imprenables", mais aussi à une mauvaise campagne de Seguin.

Delanoë est une personnalité complexe : bosseur, "mauvais caractère", s'emportant facilement, séduisant, habile rhétoricien sachant admirablement faire prendre des vessies pour des lanternes, bretteur redoutable, Monsieur le Maire a pu ces six dernières années faire taire ceux qui dénonçaient son manque d'envergure.
Le personnage, de par ses qualités et ses défauts, fascine et irrite à la fois : sa faconde lui permet de balayer d'un revers de la main -il fait souvent le geste- toute velléité de contestation.
Hier soir encore, je le regardais faire son "numéro" devant une assemblée quelque peu houleuse de socialistes "de base", ces gens qui sacrifient beaucoup de leur temps en collages et tractages divers.
La discussion porte sur la "tête de liste" dans le 18è où Daniel Vaillant règne en maître depuis 1995 et il y a de l'eau dans le gaz car les militants, dans leur majorité semble-t-il, ne comprennent pas que la règle du non-cumul ne s'applique pas à l'ex ministre de l'intérieur.
Maniant habilement la chèvre et le chou, Delanoë ne parvient pourtant pas à retourner la salle et, pendant les prises de parole, trépigne, s'offusque, tape des pieds et nous la joue "diva" en lançant des "si c'est comme ça, on est mal barrés".
Jouant tour à tour les modestes ("je ferai, si on l'emporte, qu'un deuxième mandat"), il menace ("après tout, ça pourrait être un autre") et s'empêtre dans ses explications, répondant à côté avec brio, c'est sûr, mais à côté.
On pourra le comprendre : Delanoë-Vaillant, c'est un vieux tandem bien rôdé et on sent le Maire déchiré entre la règle qu'il a voulu imposer et ses sentiments pour son vieil ami.

Personne, bien entendu, ne remet en cause le boulot formidable entrepris à Paris après des années de règne sans partage (sauf entre copains !) de la droite.
Delanoë, il en joue fort bien, pour les militants socialistes, c'est "superman"; mais les échecs répétés ont donné à la base une formidable envie de donner un grand coup de pied dans la fourmilière, de rénover, de tourner la page .

B.Delanoë, même s'il bénéficie d'une bonne cote d'amour auprès des parisiens, n'aura pas la partie facile, pris entre deux feux : un parti qui gronde et une élection qui, quoi qu'en disent des sondages peu crédibles à 6 mois, est loin d'être gagnée même si elle est gagnable.
Il sait qu'à Paris, l'UMP jettera toutes ses forces dans la bataille qui ne s'est jamais résignée à la perte de la capitale, que personne ne lui fera de cadeau y compris et surtout chez ses alliés de la première équipe.

Mais ce diable d'homme est capable d'arracher une fois encore la victoire.
Ou de faire une grosse connerie ?



lundi 24 septembre 2007

Quand j'étais chanteur -Episode 6 : Faire des choix !

Oui, je sais ! Mais à cette époque, sur scène, on "s'habillait".

Au milieu des années 70, Julien Clerc puis Lavilliers succédèrent à Cloclo sur le plateau de mon tourne-disques.
L'envie d'écrire "pour les autres" m'abandonnait peu à peu et je m'apercevais, de plus, que les chansons que je produisais étaient de plus en plus personnelles.
Mais Claude François ne pouvait (ne voulait ?) disparaitre totalement de mon univers : en 1973, je rencontrai une antiboise, Catherine, qui bossait pour l'idole à Paris où elle avait la fonction de chargée de promotion radios chez"Flèche".
Bernard Vadon et moi lui fîmes écouter "La faute à personne", écrite en même temps que "Passe le manège" (voir épisode 5) sans lui dire que je m'étais amusé à faire une maquette sommaire où j'imitais la voix du chanteur.
Dès les premières mesures, Catherine nous affirma que la chanson semblait écrite pour lui (ben, tiens !) : balade cadencée, phrases brèves, "modernes", modulation en pont se conjuguaient pour en faire un "titre" ad-hoc.
Aussitôt, notre amie (on avait fréquenté le même lycée) nous arrangeait un rendez-vous parisien chez Flèche avec Nicole Damy, en charge de l'édition et (doit y avoir prescription) petite amie de Jean Pierre Bourtayre, compositeur attitré de l'idole.
Nous nous envolâmes pour Paris (en Caravelle) et, mort de trouille, je chantais la chanson à une femme très "show-bizz" de l'époque, sûre d'elle, en position de force, qui nous dit qu'effectivement la chanson "tenait la route" mais que, euh, bon, faudrait voir avec "Claude" qui cherchait un titre "dans la couleur".
Trois jours plus tard tombait le "verdict" : "Claude" avait (ou pas !?) écouté , trouvait la musique super (yeeeeeeeees, dirait-on aujourd'hui !) mais émettait de grosses réserves sur le texte.
Pour co-signer ?
Sans doute : la pratique était courante alors dans le métier.
Mine déconfite de l'auteur devant lequel je proteste, héroïque (avec un "merde !" in-petto) : "ah non, cette chanson, on l'a écrite ensemble , il est hors de question que l'on touche une virgule du texte !"
Bernard, qui vit dans l'aisance, est très content.
Moi aussi sur le plan chevaleresque, mais une petite voix me souffle que quand même, être aussi intransigeant avec des gens qui peuvent vous sortir de la mouise, c'est un peu suicidaire.
Les parties se quittent donc sur un réciproque "la balle est dans votre camp" jusqu'à ce jour où, alors que depuis longtemps je n'écris plus en tandem, Catherine me dit : "Tu sais, ta chanson est toujours dans les cartons de "Claude" qui a même fait une maquette en langue "chewing gum", c'est encore jouable".
Ca l'est, oui, mais trois ans ont passé et nous sommes en décembre 77.
Vous connaissez la suite.

Un peu d'air :



La musique est signée Gaby Verlor, qui me précéda comme pianiste au Caveau de la République.
Ecrirai-je un jour une chanson de cette qualité ?

Do sol la mi (Con-fo-ra-ma).

Chambre Conforama avec mules assorties (en bas à gauche).

Le "travailler plus pour gagner plus" fait des ravages dans les cerveaux les plus fragiles : les salariés de Conforama voudraient pouvoir vendre leurs meubles merdiques -que celui qui n'a jamais éclaté d'un coup de tournevis malencontreux une planche en "agglo" pourri me jette le premier boulon- le dimanche et, tant qu'on y est, Hanoucca, Ramadam, 14 juillet etc.
On avait dit que (sans doute ces salauds de socialistes) y'aurait des dérogations pour les produits dits "culturels", bouquins, musique enregistrée et Taxi 9 en dévédé, et pis c'est tout.
Puis on a étendu aux commerces situés dans les zones touristiques.
Vu que la loi sur les heures sup' s'accouche en mode cafouillage (même Le Parisien l'affirme !), ces andouilles viennent de perdre un dimanche à manifester alors qu'il eût été beaucoup plus sympa d'aller en forêt ou de faire un tour aux "puces", pour voir comment un vrai meuble est fabriqué.
Je serais assez d'accord pour que s'ouvrent toutes les boutiques de France le dimanche, à condition d'y employer les étudiants qui n'ont pas de quoi se loger tant les loyers sont rhédibitoires, des précaires, des "fin de droit" (y'a du monde !).
Bref, je serais d'accord pour un partage du temps de travail (et non de cerveau) disponible.
A l'ère du "moi, moi, moi" dont le nouveau régime se veut la synthèse, je sens mon hémisphère gauche se dilater furieusement.
Cet hiver, Décathlon va exploser son chiffre de vente de tentes pou s.d.f.
On ira les voir le dimanche.

L'assassin assassiné

Enregistrée en simple "piano-voix", cette chanson de Jean Loup Dabadie et Julien Clerc est une longue plainte, un cri déchirant après l'exécution de Christian Ranucci dont personne ne peut affirmer aujourd'hui encore s'il était innocent ou coupable du crime dont il fut accusé.
Certaines réactions d'internautes sous l'écran sont à vomir : rien n'est jamais totalement gagné.
Bonne semaine néanmoins dans ce pauvre petit pays en faillite.

dimanche 23 septembre 2007

Cent commentaires ?

Deux beaux commentaires sont arrivés au sujet de mon billet intitulé "L'irrésistible ascension de Daniel Hamidou".
Je subodore qu'il y en aura d'autres...
A suivre.

Lien direct : http://sylgazette.blogspot.com/2007/09/lirrsistible-ascension-de-daniel.html

Hommage.

............., ............................................................;.......................................,......................... : ........................ !

Quand Télé Bouygues bidonne :

Comment rester insensible devant ces images enregistrées par des voisins immédiats des deux tours, le 11 septembre 2001 ?
Tf1 en a présenté un extrait vendredi, les présentant comme un scoop alors qu'elles sont visibles sur le net depuis 2006 !
Si vous avez le cœur bien accroché, lisez l'article, puis cliquez sur le lien "dailymotion" proposé pour avoir accès rapide à l'intégralité de la vidéo qui permet de suivre l'attentat minute par minute : c'est épouvantable et poignant.
http://blog.mendes-france.com/2007/09/22/le-20h-de-tf1-bidonne-des-images-sur-le-11-septembre/

L'irrésistible ascension de Daniel Hamidou.

DanyBoon : un prélude de Bach travaillé ensemble.

J'ai regardé la télévision hier soir en rentrant du théâtre.
La qualité de l'émission -très- nocturne de Laurent Ruquier, bien nommée "On est pas couché", est proportionnelle à celle de ses invités, c'est la loi du genre dit "talk show".
Le seul bon moment récurrent de celui-ci, c'est la séquence du "médiateur" où Jean Luc Lemoine, un garçon dont j'apprécie la plume depuis fort longtemps, décrypte l'émission précédente, maniant la mauvaise foi avec une virtuosité admirable.
Je ne fus pas étonné, tout dernièrement, d'entendre l'un de mes jeunes "disciples" plutôt vif d'esprit me dire tout le bien qu'il pensait d'une séquence qui mérite qu'on subisse, pour y parvenir, des invités en promo présentant plus ou moins d'intérêt.

Hier soir, parmi les invités, dont un Thierry Frémont et un Patrick Besson égarés, on retrouvait Arthur et Dany Boon en promotion du "Dîner de cons" à l'affiche d'un théâtre parisien ; et l'on se disait "ça, s'est fait !", imaginant sans effort que le tandem serait à l'affiche de toutes les "télés" dans les jours suivants.
Le théâtre privé parisien est tombé bien bas qui ne sait, à quelques rares exceptions près, que reprendre les succès assurés ou adapter à la scène les films de cinéma qui ont fait recette, affichant au fronton de leurs salles des pipoles "vus à la télé" pour attirer le chaland.

Il se trouve que j'ai bien connu Dany en des périodes où les vaches étaient plus maigres, lui donnant quelques cours de piano, instrument pour lequel, comme ailleurs, il a de véritables... facilités.
En outre, c'est lui qui mit en scène le spectacle des "Voilà" au Café de la Gare, et le fit avec beaucoup de talent voire un peu plus avant de se brouiller avec la troupe pour une obscure raison de droits, et donc de fric.
Dès le départ, il était facile de déceler chez ce garçon une formidable envie de réussite à tous niveaux, en gestionnaire avisé de sa propre carrière.
Je fus notamment le témoin involontaire d'une conversation téléphonique avec des avocats, à une époque où la marque "Danyboon" n'était pas de consommation courante, qui me laissa subjugué et pantois à la fois.
Rien dans la suite des évènements ne me surprit, puisque tout me semblait organisé, planifié dès le départ.
Le personnage m'apparut de la même trempe que celle de mon idole de jeunesse, Claude François, y compris au niveau du comportement à densité variable selon la position de l'interlocuteur dans le métier : ainsi, des "techniques" qui avaient osé émettre critique lors d'un spectacle plus ou moins réussi furent impitoyablement balayés.
Le formidable tempérament comique de l'artiste, même géré aujourd'hui métronomiquement, s'accompagnait donc d'une science du "showbiz", d'une hargne à "gagner", ou à "parvenir" diraient certains.
Il n'est pas surprenant de retrouver Arthur sur la même affiche, tant les deux personnalités semblent s'accorder : comme Arthur, Boon veut "apprendre", "se cultiver", s'élever.
Arthur me rappelle un sketch joué dans les années 80 par Guy Bedos où un riche parvenu contemple sa bibliothèque, disant que Balzac, c'est vachement bien car ça fait 2 mètres 50 !
Dany, lui, pourrait expliquer son envie de "gagne" par ses origines fort modestes de petit ch'ti venu à Paris pour en sortir, ce qu'il a fait avec brio, appliquant à la lettre le nouveau précepte "travailler plus pour gagner plus", ce qui permet de comprendre mieux la déférence affichée, hier soir, par le duo, à l'égard du nouvel empereur des français.
On me dira que je vois de la politique partout : elles est partout, et là encore plus qu'ailleurs, puisqu'elle procède, selon le côté où l'on se positionne, d'une conception de la société et de sa propre vie.
Amusante anecdote : allant le saluer au foyer de l'Olympia lors de son récent spectacle "ch'ti" (la loge n'étant plus réservée maintenant qu'aux nouveaux amis), je fus accueilli d'un "Comment vas-tu Sylvain (sic)" qui me laissa coi.
Quelques temps plus tard, le sollicitant pour le 10è anniversaire de l'école dont il est le parrain (mais il a oublié), je lui demandais quelques mots manuscrits pour le programme qu'il me promit mais que je n'obtins jamais alors que j'eus droit à un coup de fil du Maire de Paris.
Mais Dany, lui, a réussi, et c'est là l'essentiel.

samedi 22 septembre 2007

Dieu trainé en justice !

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=77812

Yanne et Martin

Bach sauce yé-yé, comment disent ils ?
Ah oui : culte !

Ulysseries

Mon Vaio (le même que celui de James Bond sans "Casino Royale", mais en alu brossé, me rengorgè-je) se met l'autre soir en ce mode "économiseur d'écran" qui me ravit car je suis de ceux qui n'aiment pas gaspiller leur écran.
Soudain, alors qu'en cuisine grésillent les oeufs au plat et tome de Salers qui font mes délices à l'heure où la France se décérèbre devant PPDA, résonne la sirène qui annonce sans doute un bombardement imminent (les iraniens ?).
Laissant mes deux poussins avortés en mode Jeanne d'Arc en fin de combustion, j'irruptionne dans le salon, prêt à emporter quelques affaires avant de descendre à la cave.
Là, je réalise que la sirène provient des enceintes de l'ordinateur portable, lequel affiche peu ou prout ce message :
"Attention, votre antivirus a détecté un "cheval de Troie".
Surtout, ne paniquez pas !".
Authentique.

vendredi 21 septembre 2007

Ah les belles soirées d'antan !

LE NOUVEAU GUS VAN SANT

Grâce à Libération, voici la bande annonce de "Paranoïd Park", le nouveau film de Van Sant :
http://www.liberation.fr/culture/cinema/279463.FR.php

Opinions.

Commentaire sur les derniers évènements politiques :
BEURK !

jeudi 20 septembre 2007

Belle "une " :

Retrouvailles.

Image extraite du film "J'ai 10 ans", tourné à Gaveau le 16 juin.

J'ai retrouvé hier mon groupe d'élèves du mercredi, ceux qu'un faux jaloux facétieux appelle "tes stars".
Ces ados reviennent de leurs vacances transformés comme on l'est à ces âges, vifs, attentifs, impitoyables quand les vannes dont je truffe mes cours sont de qualité discutable.
Comme dans un spectacle, il y a des jours où je me trouve "bon" et d'autres où je suis "mauvais comme un cochon".
Hier, ce fut plutôt "bon" : le plaisir des retrouvailles, le sentiment que la maturité venant, on allait pouvoir aborder un répertoire différent, l'enthousiasme d'un collégien devant les pages blanches d'un cahier tout neuf.
Il y eut le sourire que fait naître immanquablement la vision, provisoirement oubliée cet été, du "pianiste en chaussettes", celui qui vient en "roller", puis celle de celui, devenu grand échalas, affichant un visage marmoréen quand ses doigts véhiculent l' intense émotion d'une œuvre romantique, et enfin le regard vif, presque inquisiteur, de celui, fils d'artistes, qui semble disséquer chacune de mes phrases, toujours en alerte, et qui a si bien compris l'importance vitale du "son", me surprenant toujours par cette science innée de la musicalité qui transforme la pièce la plus rebattue en totale découverte.
De la lumière.

Doudou.

Installation Le visage - Perlman, Sun et Besnoit - DR

L'arrivée du téléphone portable et de tous les "services" dérivés est l'un des phénomènes majeurs de la société du 21ème siècle.
De très sérieuses -et, apparemment intéressantes- études sur notre relation à l'objet sont publiées, dont l'une, signalée ce matin par Libé : http://www.liberation.fr/vous/279653.FR.php

Détestant les longues conversations téléphoniques depuis toujours, j'ai un rapport parcimonieux avec l'instrument, très pratique cependant, je ne le nierai pas.
Je n'aime pas non plus être sollicité pour autre chose qu'une urgence quand je me déplace en ville, préférant rappeler en environnement plus favorable à mon goût.
Je fais partie de ceux qui concluent rapidement une conversation par "je te rappelle", ce que j'oublie fréquemment de faire.
Il m'arrive souvent aussi d'oublier l'instrument chez moi, ce qui peut faire penser à l'appelant confronté aux 5 sonneries précédant le message de la boite vocale que je n'ai pas voulu lui répondre.
A contrario, si je veux ignorer un appel en le dirigeant vers le répondeur après une ou deux sonneries, je culpabilise ensuite, me trouvant impoli.
Il me semble évident que cet objet est éminemment révélateur de nos personnalités.

mercredi 19 septembre 2007

Plus près de toi mon dieu.

Déjà intégriste.
je sens un petit frisson dans l'échine.
Pas vous ?

"Moaaaaaa, c'est pas la cigogne qui m'a amené,
Moaaaaa, c'est Dieu qui m'a créé dans le ventre de ma mère !!
Moaaaa je ne suis pas de l'évolution [sic] !!!"

Darwin, au secours !

C'est la rentrée.

Rentrée des mômes à l'atelier depuis lundi.
Ce mercredi, un nain au cm2.
Voici ce à quoi rêvent la secrétaire, le stagiaire, les profs, le dirlo :




mardi 18 septembre 2007

Lionel, tu fous le bocson.

Le titre est trivial, certes, mais était-ce bien opportun, Lionel qui a tant fait pour la gauche en son temps, que de publier ce brûlot à un tel moment ?
Tu n'en finis pas de remâcher ta rancoeur envers (pour paraphraser les "guignols") "ce parti, ces électeurs, ce pays de merde".
Non que tu n'aies tout à fait tort, tant la campagne pécha par son amateurisme face au bulldozer d'en face, mais réunir des socialistes de toutes tendances le dimanche pour leur tenir un discours consensuel et sortir le bazooka le lendemain, c'est affligeant.
Bon, je te le dis en confidence, Ségolène à la tête du PS, j'en ai pas envie du tout non plus.
Hollande sortant par la porte pour revenir par la fenêtre, non plus.
Je sens que vais me mélenchoniser, moi.

lundi 17 septembre 2007

Pas de coupe-papier ?

TECKTONIK

Voici donc comment il faut danser quand on est jeune en 2007.
Faudra que je demande une démo à mes grands élèves.

Rentrée des casses.

Après une première réussie, samedi, au Caveau de la République où, tenez-vous bien, notre Détroit national nous a donné la primeur, non pas d'un, ni de deux, mais de trois nouveaux sketches (Adam aussi, mais c'est devenu d'un banal...), un beau dimanche ensoleillé m'a permis de m'adonner à l'un de mes plaisirs les plus intenses : une promenade dans un Paris grouillant d'indigènes et de touristes mêlés, souvent à dos de "Vélib'".
Envahis, les abords des monuments pour cause de "journées du patrimoine", saturée la rue Saint Louis en l'Isle pour soif de "gelati" de la vénérable maison Berthillon, achalandé (ça veut dire "doté d'une nombreuse clientèle") le marché aux animaux de l'Ile de la Cité, noir de monde le parvis de l'Hôtel de Ville pour l'hommage sur grand écran à Maria Callas juste avant l'exploit du XV de France face à la redoutable Namibie (je sais, je suis perfide)...
Ooooooooooooooh oui, quel beau dimanche.

*

C'est la rentrée aujourd'hui à l'Atelier Musical où je vais passer la semaine en discours de bienvenue aux petits musiciens : leur dire la chance qu'ils ont, en médiocratie "décomplexée", de pratiquer un instrument de musique, de produire de beaux sons au milieu du tintamarre ambiant, de toucher un petit peu le ciel.

*

Pour passer des petits poussins à l'âne, vous étonnerez-vous que les radios, ce matin, n'accordent qu'une importance limitée à la "sortie" de Kouchner, hier, sur l'Iran ?
Des phrases terribles pourtant, qui, en d'autres temps, auraient créé une tornade médiatico-politique et fait descendre des centaines de milliers de citoyens dans la rue.
La dérive atlantiste du nouveau régime, dont Villepin, prémonitoire, s'inquiétait, hier, chez ce bon M. Moatti, se précise de jour en jour, le "french doctor", qui approuva en son temps l'attaque américaine en Irak, nous annonçant qu'il fallait se préparer à la guerre, rien que ça.
De quoi vous filer une angine blanche psychosomatique par minute.
On n'a pas fini d'y revenir : ces mecs commencent à me filer la pétoche, pas vous ?

*

Une autre guerre, moins conséquente, voire (re) constructive se déroule au PS, que ne manquera pas d'aviver la sortie imminente du bouquin de Lionel Jospin, dont Libé, ce jour, en scoop, livre les passages les plus terribles en mode flinguage de S.Royal.
Je vais aller me taper une dizaine de fois la tête sur le béton le plus proche car, voyez-vous, il y a une petite année de cela, je souhaitais ardemment une candidature Jospin à l'Elysée (oui, c'était moi !) pour soutenir loyalement ensuite celle de Ségolène.
Les "Guignols" ont admirablement, me semble-t-il, retranscrit l'état d'esprit de Lionel, lui faisant conclure chacune de ses interventions par un rageur "pays de merde !".
L'expression peut d'ailleurs trouver ça et là quelque justification et l'on aurait tort de l'interpréter (uniquement ?) comme un cri d'aigreur.
Le monsieur a laissé le pays, en 2002, dans un état convenable que ses successeurs n'ont fait que détériorer et l'on peut concevoir sa colère d'avoir vu jeter aux orties, dans son propre camp, un bilan positif.
Battu par une conjugaison médiatico-politique (encore !) du thème de l'insécurité plus que par son projet, l'ex-premier ministre, parti avec panache, selon les uns, ou lâchement, selon les autres, ou blessé dans son orgueil, selon certains, a, selon moi cette fois, quelques raisons de s'énerver.
Bref, lisez Libé aujourd'hui : ça vaut son pesant de pétales de rose.
A plus.

Le site de Libération : http://www.liberation.fr/



dimanche 16 septembre 2007

Je suis épuisé !

J'ai passé mon dimanche à refaire la déco de l'appartement.


Chanal +

samedi 15 septembre 2007

"Franchir le rugby con".

Un lecteur vigilant se demande pourquoi je n'ai pas posté cet article dont j'ai la version "papier".
Grâce au lien fourni, je vous laisse savourer les mots de l'excellent Jacques Julliard pourfendant de belle manière un homme qui "colle" admirablement à l'insupportable vulgarité règnant au plus haut niveau de l'état.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/chroniques/20070913.OBS4769/laporte_franchit_le_rugby_con.html

Marque déposée.

Je suis persuadé d'avoir été le premier, hier, aux aurores, à titrer mon billet sur Jacques Martin : "Sous vos applaudissements".
Je ne pensais pas que ce blog avait autant de lecteurs journalistes.

Après dissipation des brouillards matinaux.


On réchauffe le lait dans le four à micro-ondes et non dans le lave vaisselle.
Il faut mettre régulièrement de l'eau dans le réservoir de la machine à café.
Pour obtenir un café, il faut mettre une capsule dans la machine (voir photo).
Dans le couloir, la porte de gauche = cuisine, la porte de droite = toilettes.
Un cd s'introduit dans le lecteur face imprimée dessus.
Non, les objets ne s'ingénient pas à tomber : il faut les poser entièrement sur leur support.
Conséquence de ce qui précède, une balayette est destinée à recevoir des matières sèches.
La télécommande logitech universelle n'est pas un téléphone.
On s'habille correctement avant d'aller arroser sur le balcon et non en ensemble Muji panta-court et veste de kimono hyper-virils : ça évite les ricanements des d'jeuns du Lycée Technique en face qui, d'ailleurs, n'ont rien à fiche accoudés aux fenêtres, pendant les heures de cours.

Ou bien : rester couché.

vendredi 14 septembre 2007

Michel Sardouille - La Rupture Tranquilou

Merci Groland !

Sécurité routière... et ferroviaire.




De tous temps, publicité et mensonge vont de pair.

(Source "20/20")

Sous vos applaudissements.


Evidemment, les plus jeunes générations garderont de lui l'image de l'animateur-gâteau de "L'école des fans".
C'est regarder "par le petit bout de la lorgnette" la carrière d'un grand homme de télé qui se signala dès la fin des années 60 par ces émissions au ton nouveau qu'il anima avec son compère Jean Yanne (leurs deux noms furent longtemps indissociables).
Sous Giscard, il invente la plus impertinente des émissions : "Le petit rapporteur" devient le rendez-vous incontournable de nos dimanche, une heure d'irrévérence, une soupape dans un état qui hésite entre libéralisme et répression policière.
Martin a le "nez" de s'entourer d'une équipe de personnalités nouvelles, souvent issues de la presse écrite.
Il a le mérite, entre autres, de révéler au public quelqu'un qu'on n'a toujours pas fini de regretter : Pierre Desproges.
Bien sûr, Jacques Martin, de par son talent, son bâgout, finit par règner en maître sur les dimanche de la France des années 80 : il "ratisse large" grâce à un réel sens de l'humour, une culture impressionnante de la part d'un homme de télé, des talents variés, notamment une voix pas dégueu.
Ce faisant, l'âge venant et ce que l'on appelle la "matûrité", il arrondit les angles en même temps que sa silhouette, devenant plus "consensuel".
Dans ses variétés du dimanche soir, il a au moins le mérite d'exiger qu'aucun artiste ne se produise en play-back, impose donc un grand orchestre, met en présence des artistes de tous horizons : un soir, invité-surprise planqué en coulisses, Mouloudji, ce très cher Moulou, entend Claude François dire tout le bien qu'il pense de ce chanteur catalogué "rive gauche", décrétant que "Comme un p'tit coquelicot" est une immense chanson et, à la surprise des fans hystériques, chanter sans erreur ce classique de la chanson française.
Pas dupe des engouements du moment imposés par la promo, il accueille certaines fausses gloires avec une bonne dose d'ironie, sachant que le "tube" du jour s'oublie aux premières feuilles mortes.
On sent qu'il honnit la médiocrité en grand professionnel qu'il est et n'hésite pas à "glisser" toujours, dans la programmation de ses "prime time" un grand interprète de musique classique.

Jacques Martin est déjà mort depuis longtemps sans doute : foudroyé par une attaque cérébrale il y a dix ans qui le laissa paralysé, il n'aura pu assister à la victoire de la télé-fric et, inhérente, à l'accession au pouvoir de celui qui, en sa mairie de Neuilly, avait célébré son mariage avec Cécilia Ciganer-Albeniz.
Salut, l'artiste.

jeudi 13 septembre 2007

Bas fonctionnaire


Bon, on beau voter pour un parti dont ils sont, statistiquement parlant, un soutien récurrent, il faut bien s'avouer que quand la connerie s'empare des fonctionnaires, cette population n'est pas plus à l'abri que celle, par exemple, vraiment au hasard, des patrons de café qui vous privent d'un robusta plus ou moins correct au chaud soleil pour-une-fois d'un matin de septembre (voir ci-dessous).
Le jeune stagiaire qui nous prête main forte en cette rentrée, à l'Atelier Musical, vient d'en faire l'amère expérience comme disent les journalistes, peu avares d'expressions toutes faites.

L'autre jour, s'étant trompé (je le fouetterai plus tard !) dans l'affranchissement de deux courriers de haute importance, notre étudiant, nanti de notre "carte pro" de La Poste et de timbres pour compléter l'affranchissement insuffisant, fait le pied-de-grue pendant plus de 2 heures devant la boîte où il a glissé les précieuses enveloppes afin d'intercepter le préposé à l'enlèvement du courrier.
L'opération semble fort simple : "voilà, s'il vous plaît, je suis stagiaire, je vais me faire engueuler, puis-je, s'il vous plaît (oui, 2 fois) mettre ces deux vignettes sur ces deux courriers que je vois, là, où y a le tampon atelier musical dont voici la carte pro, merci beaucoup monsieur, et tout et tout".
Réponse cinglante : " C'est pas mon problème, et si vous êtes pas content, voyez ma hiérarchie."
Vous conviendrez qu'à 7 heures du soir, il est hyper-facile de faire une enquête pour déterminer ce que recouvre le terme "hiérarchie" de façon à ce que nos deux missives ne poursuivent leur petit bonhomme de chemin jusqu'à des administrations (soupir) qui ne manqueront pas de refuser l'objet taxé.
Alors, moi je veux bien aller user mes godasses en hurlant contre les suppressions de postes, et m'indigner des ricanements que le seul mot "fonctionnaire" génère, prononcé par n'importe quel comique ne répugnant pas à la facilité, mais les "sévices publics" sont quelquefois difficiles à défendre.

Mercantis

Les tenanciers de brasserie ont généralisé une pratique qui me met hors de moi : quand, à 11 heures du matin, vous désirez boire un café sous les rayons d'un soleil devenu denrée rarissime ces temps derniers, les couverts sont dressés pour le déjeuner.
Evidemment, les deux salles tables vierges se trouvaient à l'ombre, dans la ruelle voisine.
Demain, je prendrai mon courage, que je n'eûs pas ce matin, à dix doigts, et m'installerai quand même.
Ca m'énerve, ça !

mercredi 12 septembre 2007

Le ridicule tue ?

Madame de Panafieu sera la rivale de B.Delanoë aux municipales.
Ce "court" en dit long...

Conseil de discipline.

Brice Hortefeux : on appréciera, en fond, la Marianne et les mots "accueil et intégration".


Une vingtaine de préfets de la République sont aujourd'hui convoqués par le ministre "de l'immigration et de l'identité nationale", lequel n'est pas content du tout.
C'est qu'il a des quotas à respecter ce monsieur : son Boss a fixé à 25000 le nombre de reconduites à la frontière pour cette année ; au jour d'aujourd'hui, on parviendrait péniblement à 11000 !
On va donc assister dans les tout prochains jours à une situation classique et récurrente dans les mauvaises comédies françaises des années 70 : le Boss tape sur les doigts du ministre qui tance les préfets qui morigènent les sous-préfets qui sermonnent les commissaires de police qui, eux-mêmes, passent un savon à leurs inspecteurs qui répercutent sur le flic lambda, lequel, vachement énervé va considérer chaque faciès un peu différent comme un clandestin en puissance avec les bavures que cela ne manquera pas d'entraîner.
Qu'un tel ministère puisse exister dans notre état "moderne" est en soi, sans vouloir diaboliser qui que ce soit, en Prada (TM) ou pas, relève à mon sens de la plus basse ignominie.
On ne s'étonnera pas que cette abjecte institution ait été confiée à ce Hortefeux, boutefeu de la campagne présidentielle, préposé alors à de basses oeuvres consistant, pour l'essentiel, à traquer la bourde, le faux-pas, chez l'adversaire puis à l'amplifier via des médias aux ordres.
J'imagine le personnage, tout à l'heure, sous les lambris de son ministère, hurlant, écarlate, faisant la leçon à ces hauts fonctionnaires de la République qui ont intérêt à numéroter leurs abbatis.
Ce que j'imagine sans peine aussi, c'est que ces messieurs, tremblant pour leurs postes, vont faire dès demain assaut d'un zèle retrouvé pour mettre en application la sale besogne.
Avec Air France, c'est comme si vous y étiez déjà.

mardi 11 septembre 2007

Mais malgré tout...

Oiseaux rares

Revenant d'un dîner, avant hier, dans une famille du 7ème arrondissement que je tiens en très haute estime (la famille, pas l'arrondissement), et donc en terre "de droite", j'arpentais les rues désertes dès 7 heures du soir d'un quartier où, de nos jours encore, on peut croiser des fillettes à jupe écossaise plissée et à col "Claudine", un monde irréel, une France d'avant (d'avant quoi ?), dont la principale préoccupation semble être d'aller "au ciel" si possible avec des gens de bonne compagnie.
J'avais donc passé quelques précieux moments avec des amis charmants, cultivés, dont je sais, sans que cela soit péjoratif, qu'ils ont quelques "valeurs", mais aussi qu'ils ont une ouverture, eux, sur le monde d'aujourd'hui que celui qui vient de les quitter, beaucoup trop tôt, les laissant désemparés mais dignes, n'aura pas manqué d'insuffler.
Méditant au retour sur ces avenues un peu trop paisibles, je me disais qu'il était impossible, certainement, et je l'espère, qu'en cette démocratie où s'affrontent (quoi de plus normal) deux grandes conceptions de la société, devaient bien se trouver des républicains "de droite" pour haïr l'épouvantable vulgarité qui émane de l'actuel président, cette "putasserie" permanente qui "préside" à toute l'action pétaradante du seul chef d'état qui, à l'heure actuelle, s'enorgueillit de poser pour les photographes en serrant la louche d'un Bush en voie d'extinction.
Car enfin, une droite qui a pu compter dans ses rangs des Mauriac ou des gaullistes façon Malraux, ne peut accepter cette suffisance, cette totale impudeur, qui sont le signe extérieur de la pauvreté intellectuelle du nouveau (?) pouvoir.
Cette droite, qu'elle procède du bonapartisme ou de Tocqueville, ne peut se contenter de soutenir cet homme uniquement parce qu'il n'est pas de gauche, non ?
J'attends donc qu'il y ait dans ce camp des femmes et des hommes qui se lèvent pour dénoncer la démagogie nauséabonde qui s'est installée depuis quelques semaines, qui transpire par tous les pores de la "France d'en haut", tombée bien bas .

Pour finir plus en gaîté, ayant manqué le dernier métro à St Lazare ce soir-là, j'ai été pris en charge par mon premier chauffeur de taxi "caillera" !
Le passage d'un monde à l'autre fut ahurissant : le gars est arrivé en trombe, pilant dans un crissement de pneus quand je lui fis signe.
Dans l'habitacle, une musique (ou presque) techno-rap-hip hop-soul distribuée par une sono de compétition.
Courageux comme un client captif, j'osais demander, premièrement une baisse du niveau sonore, secondement une allure plus modérée, les 120 au compteur dans la rue de Clichy n'étant pas nécessaires me semblait-il.
Eh bien, ce garçon, qui m'avait accueilli d'un "le 18ème, je l'aime !" extrait de l'oeuvre immortelle de Doc Gynéco, accéda gentiment à ma demande, et me déposa au coin de la rue Ordener, sur ces paroles : "Vous savez, monsieur, ça va péter !"
Ce vingt et unième siècle est bien compliqué à gérer.

Post scriptum : on commémore aujourd'hui, et c'est bien normal, les attentats du 11 septembre 2001.
Dans la France en vacances, on a oublié, le 9 août, de rappeler la tragédie d'Hiroshima et de Nagasaki.
Mais, comme dit dans le beau "Rhapsodie en août" de Kurosawa, l'homme oublie tout très vite.

lundi 10 septembre 2007

La belle Hélène

Hélène Grimaud est une excellente pianiste (dans Brahms, notamment !).
De plus, ce qui ne gâche rien, c'est une belle femme.
Ce qui a fait gamberger le service comm' de sa maison de disques, qui nous a pondu (pour être poli) une pub télé assez croquignolette : en fond sonore le 2è mouvement du 5è concerto de Beethoven dit "Empereur" (ça en jette, ça, en plus !) sur des plans de la pianiste, belle à se pâmer, donc, inspirée, vachement extatique, au bord du spasme.
Génial, ça, coco, même un fan de Lara Fabian (surnommée la sirène, même hors bombardements) va se ruer à la fnaque pour acheter le cédé d'une bombasse pareille.
Pour couronner le tout, le slogan final, fallait le trouver, je vous le livre en brut :
(voix masculine en caisson de basses) "Hélène Grimaud, quand le piano devient émotion pure !".
Que fais je ?
Je m'en tape sur les cuisses ou je fomente un attentat contre Pascal Nègre (DG est un label Universal) ?
Il est évident, donc, pour ces messieurs-dames, qu'on attendu 2007 pour que l'instrument inventé au 18è siècle par il signore Cristofori, puis perfectionné par les Pleyel, Erard et autres Steinway, attendait, sous-exploité par des rigolos du style Horowitz ou Evans, qu'on en tire enfin des sonorités émouvantes.
J'ai de la peine pour Miss Grimaud, la supplie de retourner danser avec ses loups et la préviens humblement : attention, Madame, vous êtes en voie de "claydermanisation".

Encore un peu de Rome ?

Frappant sur les cartes de certains restaurants romains (et vénitiens), les astériques qui renvoient à la mention "surgelato".
On n'a pas encore vu ça, que je sache, dans les établissements français.
Il y aurait à faire : frites, fruits de mer sur les pizze, pavés de saumon etc.
Mais ça relève du respect du client, n'est-ce-pas ?


Des facétieux ont coupé les bras de ce cuisinier : à côté, la trattoria est toujours déserte...


J'ai fait mes comptes : finalement Rome, c'est pas la ruine.

dimanche 9 septembre 2007

Modes

Incroyable !

Nick Sark n'était pas présent à Modene, aux obsèques de Luciano Pavarotti !

64 e Mostra de Venise : Ang Lee encore sacré !


Deux ans après "Brokeback Mountain", Ang Lee part de Venise un Lion d'Or dans sa valise.
Grâce à un film qui devrait défrayer la chronique puisque le cinéaste laisse entendre que les scènes de sexe (hétéro cette fois) n'ont pas été simulées !
Le palmarès :

- Lion d'or du meilleur film : "Lust, caution" du Taïwanais Ang Lee
- Coupe Volpi du meilleur acteur : l'Américain Brad Pitt pour "The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford".

- Coupe Volpi de la meilleure actrice : l'Autralienne Cate Blanchett pour "I'm not there".

- Lion d'Argent : le cinéaste russe Nikita Mikhalkov pour l'ensemble de son oeuvre.

- Lion d'Argent-Prix de la mise en scène : l'Américain Brian De Palma pour "Redacted".

- Prix spécial du jury: le Franco-tunisien Abdellatif Kechiche* ex aequo avec l'Américain Todd Haynes.


Concernant le Lion d'Argent, on sera heureux d'apprendre que De Palma aurait enfin fait un bon film...

* Abdellatif Kechiche est le réalisateur de "L'esquive".

vendredi 7 septembre 2007

Relâche

Touriste français narcissique admirant son ombre près du Colosseum (Colisée).

Deux jours de relâche : suffisamment de lecture datée de ce jour,
vendredi 7 septembre, non ?

Paparazzi, Dolce Vita, Via Veneto, Federico.







La via Veneto n'est plus que l'ombre d'elle même.
Immortadellisée (pas pu résister !) par Fellini dans sa folle furieuse "Dolce Vita", elle est devenue quasiment une "voie rapide" où vous ne verrez pas de voitures garées en double file devant les cafés, ni le moindre paparazzo à l'affût sur sa "Vespa".
Le "Harry's bar" est toujours là pourtant, drainant les nostalgiques de l'ère Hemingway et recevant bon an mal an quelques Brad Pitt en pèlerinage.
Les photos aux devantures témoignent d'une époque révolue et Rome, pas ingrate, a apposé des plaques en hommage au "maestro" : quelle classe !

Plus haut, l'immense quartier qui enveloppe la Villa Borghese est un océan de verdure où les romains se rendent par milliers le dimanche : c'est beau, calme, fatiguant, car c'est une ville où l'on avale des kilomètres en marche à pied essentielle pour tout voir.

Apéro (l) suite

,

Spritz du soir : j'ai rapporté une bouteille d'Aperol pour réaliser cet apéritif au plus près de l'authentique.

Ces deux photos d'une incontestable qualité artistique ont été pensées et bues dans le Trastevere, le quartier "branché" et très (trop) animé de Rome.


Rome à l'heure de l'apéritif


Spritz de midi.

Vu


La connerie est internationale.

Rome et la clope.

Une corbeille-cendrier, de nuit, sur la "Via del foro" : trottoirs nickel.

Les italiens fument beaucoup : j'ai vu beaucoup plus de gens clope-au-bec que cheu nous.
L'Italie a été l'un des premiers pays européens à bannir le tabac des bars, restaurants et, plus généralement de tous lieux publics.
Cette interdiction est unanimement respectée, l'indiscipliné italien (selon le français toujours prompt à regarder les pailles dans l'oeil du voisin ) prouve là un sens civique épatant.
On fume bien sûr aux terrasses ou dans la rue.
Les romains soucieux du respect de ce patrimoine de l'humanité ont disposé tout au long de leurs artères (!) des poubelles-cendriers : les trottoirs ne sont pas juchés de mégots.
Et pratiquement pas de déjections canines : peu d'animaux de compagnie dans un pays où c'est considéré comme un luxe ou un "caprice".

Carbonara à Rome, saucisses à Strasbourg :


Le serveur de "L'insalata Ricca" où je déjeunais l'autre jour pour 14€ (voir ci-dessous) me disait en bon français : "Là, nous n'avons pas compris. On a viré Berlusconi, les américains rejettent Bush, et vous, vous élisez S...... !".

Aujourd'hui, renouant avec une initiative-gadget du comique Giscard, Nick Sark a emmené son cabinet (il n'y a plus ni premier ministre ni ministres) à Strasbourg pour un conseil "décentralisé" dans la seule région de France restée à droite lors des précédentes régionales.
Comme par hasard.

La jolie minette noire qui a pris, hier, position contre les expulsions d'Aubervilliers s'est fait remonter les bretelles par son boss, un certain Fillon.

Et, ce matin, à Strassburg, Fadela, ex-ni putes ni soumises, a tenu un langage vertement offensif sur des questions de société cruciales.
Nick a trouvé vachement bien cette façon de s'exprimer, hyper "vraie" et tout et tout.
Ce mec n'est ni de droite ni de gauche, juste sarkozyste.

Deux choses :
- je me radicalise de plus en plus, moi qui étais un mec de gauche modéré.
- la coupe du monde de rugby, je m'en tape, même si j'aime beaucoup le calendrier des "dieux du stade".
J'espère que la France va perdre : juste pour emmerder Nick qui ne manquerait pas de récupérer une victoire.

Les touristes.

Troupeau de "toutous" sans liberté sur le Capitole.

Ca ne manquera pas de vous surprendre : à Rome, il y a plein de touristes.
Le jeu consistera donc à éviter les agglutinations de bipèdes cornaqués par des guides pressés d'arriver au moment crucial, celui du pourboire.
Peu de français pendant mon séjour, ce qui tombe très bien : je sais pas pourquoi, mais depuis le 6 mai, je ne les supporte plus !
Foultitude en revanche de germains et d'américains, ces derniers ayant envahi l'Europe cette année plus que de coutume au cas où, parisiens ou azuréens, vous ne vous en seriez pas aperçus.
Au milieu, il y a des romains qui, contrairement à l'idée reçue, sont, je l'ai noté, plutôt mal habillés, sans goût, sans recherche aucune, à l'inverse des milanais qui les détestent d'ailleurs cordialement, Rome étant la capitale administrative de l'Italie.
D'où l'expression "Romains, têtes de chiens, romanos têtes de veaux".

Tartuffo nero : sublime !


Les italiens sont de gros consommateurs de glaces et l'enseigne "Gelateria" vous attire à chaque coin de rue.
La très belle photo ci-dessus met en scène le "tartuffo nero" que vous devrez absolument déguster sur la "Piazza Navona".
C'est pas donné, mais c'est sublimissime !
Précision : il y a du chocolat.

Rome. Le plus important : la bouffe !


Sans mentir, tous les vingt mètres, vous trouverez à Rome de quoi vous sustenter, car en plus des trattorie, ristorante et autres pizzerie, chaque bar ou "caffe" dispose d'un vaste choix de sandwiches, tramezzi et autres panini.
Vous verrez dans ces établissements, tout au long de la journée, des romains debout au comptoir ingurgitant ces spécialités souvent de bonne facture (qui n'est d'ailleurs pas lourde).
Il y a aussi des "forni" (fours) où on vous découpe des pizze à la taille (alla taglia) souhaitée.
A celui du "Campo dei fiori" j'ai acheté 2€75 (oui, je suis précis), un pizza inoubliable.
Les pâtes sont, bien sûr, le plat le plus consommé ici : les "carbonara" (spaghetti ou penne) étant la spécialité locale, qui n'ont rien de commun avec ce qu'on nous sert en France, et dont je m'évertue à percer le secret.
A mon avis, les italiens les préparent sans crème (sont pas normands, hein ?!), avec des jaunes d'oeuf et du "pecorino romano" .
De même, la "Saltimbocca" que nos cuistots français ont transformé en "escalope cordon bleu" à l'italienne (prétendûment) est toute en simplicité : fines tranches de veau, réduction au meilleur vin blanc (ou au Marsala) et, indispensable, de la sauge fraîche, e basta !
Le repas le plus délicieux que j'ai fait fut peu coûteux et fort goûteux : bruschetta (roquette et bresaola) de bonne taille, énorme plat de spaghetti carbonara que j'arrosai de vin rouge de table, excellent, et d'eau gazeuse (acqua frizzante) Ferrarelle.
Avec l'espresso, il m'en coûta 14,10 €, car à Rome, en cherchant... on trouve.

Vacances romaines.


"Adoration de la vierge", détail.


Me voici donc revenu de Rome où j'ai effectué un séjour en mode païen, évitant soigneusement chapelles, églises, basiliques, monastères, cloîtres, tous édifices érigés à profusion dans la capitale de la chrétienté.
Qui fut aussi celle de dieux hyper-mega-over sympa comme Neptune, Apollon et autres idoles satyriconesques.
Lors d'un bref premier séjour, j'étais tout de même allé voir à quoi ressemble la Place Saint Pierre (sans Miquelon) et la Chapelle Sixtine où Michel Ange Buaonarotti glissa, en un plafond très médiatisé depuis, quelques figures peu conventionnelles en regard des canons en vigueur dans la Rome papale de l'époque.
Le pape Jules II, guerrier vachement sympa quand il est incarné par Rex Harrison dans "L'extase et l'agonie" de Carol Reed, avait fini par accepter les délires de l'artiste qui en profita aussi pour visiter le Rome by night, se livrant à maintes beuveries en compagnie de gourgandines mais aussi de gourgandins car il n'était pas regardant sur l'origine de la chair humaine qui partageait sa couche.

Bref, c'est la Rome d'un autre Jules (César étant son nom de famille) qui m'intéressait : celle du forum où j'ai cru voir Marc Antoine-Marlon Brando me faire signe l'autre soir, mais j'avais un peu abusé de la "grappa" locale.
Les appareils photo numériques faisant dorénavant de chacun de nous un artiste en puissance, j'ai bien sûr voulu imprimer ce que mon regard, à chaque pas ou presque, embrassait... d'impressionnant.
J'éviterai ici de vous infliger les clichés en mode "carte postale" (j'en fis, pourtant !) qui abondent sur les blogs et notamment sur celui de Ryan, le fils de madame Michu.

Mais je vous ferai part de mes impressions (encore !) sur une ville qui, comment vous le dire, est toute entière vouée à la beauté.

J'essaie de me concentrer malgré le tintamarre dont j'ai déjà marre qui tonitrue du collège technique d'en face où les cours ont repris : c'est fou ce que les élèves (pas du tout le genre qui fréquente Janson de Sailly) passent leur temps sur le trottoir où, en cette société où tout devient finalement inaudible, les vociférations tiennent lieu de douce conversations.

C'était une parenthèse.

Perfide Mie.

Le chanteur humoriste bien connu en notre caveau de famille, m'envoie ce joli dessin que je m'empresse de transmettre :