Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 13 septembre 2007

Bas fonctionnaire


Bon, on beau voter pour un parti dont ils sont, statistiquement parlant, un soutien récurrent, il faut bien s'avouer que quand la connerie s'empare des fonctionnaires, cette population n'est pas plus à l'abri que celle, par exemple, vraiment au hasard, des patrons de café qui vous privent d'un robusta plus ou moins correct au chaud soleil pour-une-fois d'un matin de septembre (voir ci-dessous).
Le jeune stagiaire qui nous prête main forte en cette rentrée, à l'Atelier Musical, vient d'en faire l'amère expérience comme disent les journalistes, peu avares d'expressions toutes faites.

L'autre jour, s'étant trompé (je le fouetterai plus tard !) dans l'affranchissement de deux courriers de haute importance, notre étudiant, nanti de notre "carte pro" de La Poste et de timbres pour compléter l'affranchissement insuffisant, fait le pied-de-grue pendant plus de 2 heures devant la boîte où il a glissé les précieuses enveloppes afin d'intercepter le préposé à l'enlèvement du courrier.
L'opération semble fort simple : "voilà, s'il vous plaît, je suis stagiaire, je vais me faire engueuler, puis-je, s'il vous plaît (oui, 2 fois) mettre ces deux vignettes sur ces deux courriers que je vois, là, où y a le tampon atelier musical dont voici la carte pro, merci beaucoup monsieur, et tout et tout".
Réponse cinglante : " C'est pas mon problème, et si vous êtes pas content, voyez ma hiérarchie."
Vous conviendrez qu'à 7 heures du soir, il est hyper-facile de faire une enquête pour déterminer ce que recouvre le terme "hiérarchie" de façon à ce que nos deux missives ne poursuivent leur petit bonhomme de chemin jusqu'à des administrations (soupir) qui ne manqueront pas de refuser l'objet taxé.
Alors, moi je veux bien aller user mes godasses en hurlant contre les suppressions de postes, et m'indigner des ricanements que le seul mot "fonctionnaire" génère, prononcé par n'importe quel comique ne répugnant pas à la facilité, mais les "sévices publics" sont quelquefois difficiles à défendre.

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