Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

samedi 29 septembre 2007

Quand j'étais chanteur - Episode 7

Impact en "boîte"

Hyères 72 . En "américaine" de Lenorman.
De g. à dr. Richard, Gérard, moi, Hélène, Alain, Michel.
Seuls Michel et moi exerçons toujours le "métier".



La même année au Voom Voom

Piano solo et traces de doigts.
C'est un Steinway !


Première carte pour admiratrices.
Simple, chic et de bon goût.


A partir de 73, je suis "disquaire" (on ne disait pas encore DJ') au Voom Voom de Juan les pins, station balnéaire qui eût autrefois son heure de gloire et dont le festival de jazz, dans la pinède, capté pour la télé par Jean Christophe Averty, fut l'un des plus célèbres au monde.
Le groupe Impact s'est dissout après une dernière tournée à l'été 73 avec une chanteuse, du moins sous sa forme initiale : au "Voom", il se contente d'accompagner les concours de chant et certains de ses éléments seront mes accompagnateurs lors de mes premières prestations scéniques.
Je deviens un "disquaire" assez renommé dans le sud de la France.
J'ai même la surprise d'être un soir reconnu et fêté au "Divina", boîte branchée de Milan, car beaucoup d'italiens fréquentent le Voom, où je joue beaucoup de disques "import" que l'on n'entend nulle part ailleurs.
Beaucoup de parisiens fréquentent aussi la grande discothèque devenue "mythique" et, il y a encore quelques années, il m'arrivait d'être apostrophé sur les Champs par d'anciens clients.
Cette façon de gagner ma vie me laisse assez de temps pour continuer à écrire des chansons, avec Vadon, puis de plus en plus "en solo".
Je m'essaie ponctuellement à la scène, le Voom Voom avec ses éclairages, sa sono et son espace scénique me donnant l'occasion de m'exercer.
De plus, la discothèque accueille fréquemment, surtout en été, des groupes et chanteurs de toutes origines.
J'y croise Cerrone, pas encore "star", avec son groupe, Kongas ou Nicoletta, pas "pro" pour un sou qui nous donne quelques frayeurs avec ses retards et annulations.
Dans d'autres domaines, Trenet y descend un soir de sa villa des environs et j'y conduis une fois Nougaro avec lequel j'ai dîné dans le vieil Antibes : indifférent aux "minets" qui le regardent avec des yeux ronds, le grand toulousain danse et "boxe" dans l'allée qui borde le grand bar.
L'illusionniste Majax, que j'ai revu ces derniers temps, fait partie des habitués et, un soir, nous voyons arriver Frank Sinatra et ses gorilles.
J'y entrevois aussi Paul Lederman, mentor de Claude François à l'époque, qui jouera un rôle important dans ma vie bien des années plus tard.
Le Voom règnera sur Juan jusqu'en 1993, soit 25 ans d'existence souvent perturbée par les bagarres et les règlements de comptes entre bandes de jeunes.
J'y aurai appris à chauffer à blanc des foules pas vraiment sentimentales, me laissant aller à quelques excès de jeunesse dont une consommation sans retenue d'alcools forts pour garder l'illusion d'être toujours "en forme".
J'ai la fierté, heureusement, de savoir aujourd'hui éviter ce genre de pièges.
Les chansons qui naissent en cette période sont d'une qualité discutable : je n'écris pas encore tous mes textes, et, quand ce sera le cas, ils ne seront guère aboutis.
La différence d'âge avec l'auteur fait que je chante des histoires guère en phase avec ce que je vis.
Je passe du Stevie Wonder ou du "glam rock" en boîte, et j'écris "Passe le manège" !
A suivre.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

amicalement suisse

Marc Olivier