Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 9 octobre 2007

Les 6 jours du BHL.


C'est toujours ainsi quand B.H.Lévy sort un nouvel ouvrage (fort souvent, donc) : il se répand sur toutes les émissions télé et radio possibles et dans toutes les gazettes.
Je me fais avoir à chaque fois (voir mon précédent billet sur le sujet) puis, au fur et à mesure de ses interventions en rafale, je vois les choses différemment.
On me rétorquera que le propre du philosophe est de questionner celui qui le lit ou l'écoute.
C'est réussi : ce matin, sur Inter, l'homme fut brillant, incisif, excellent comme toujours.
Il faut toujours se méfier de la facilité et de ceux qui se croient autorisés à émettre des sentences qu'ils érigent, par leur faconde, en vérités absolues.
Nous devons, en fait, faire le tri dans ces logorrhées où la clairvoyance le dispute à des intentions pas toujours innocentes.
On n'achètera pas le bouquin, puisqu'à la faveur de cette occupation du terrain médiatique on en aura saisi la quintessence : la gauche est un grand corps malade que seule la création d'un grand parti démocrate à l'américaine pourrait faire renaître de ses cendres encore fumantes.
On voit très bien le dessein : l'auteur n'imagine d'autre solution qu'une alliance du PS avec le Modem (admirez la nunucherie du terme !) de Bayrou, dont on sait bien, pourtant, que la seule ambition est de flinguer le PS et dont la seule raison d'être est de servir l'ambition présidentielle de son leader.
Admirateur des USA, le mec à la Dombasle voudrait donc que la France s'américanise, ce en quoi il n'est pas éloigné d'un président qui doit souhaiter à peu près le même schéma.
Attention, l'écrivain philosophe ne dit pas que des conneries : quand il pointe les "salopards qui, après avoir soutenu Royal quand elle pouvait gagner, la mettent à la poubelle après la défaite, il réussit à provoquer en moi une indignation matutinale mais vigoureuse.
On conclura que ce diable d'homme est décidément "très fort" comme on le dit d'un autre diable dont la femme s'habille en Prada.
Et c'est bien ça qui me chiffonne.

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