Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 25 octobre 2007

Un p'tit Grenelle ?


J'entendais ce matin deux maires de villes "sensibles" d'Ile de France réclamer un "Grenelle" des banlieues*, car, au cas où ça vous aurait échappé, rien n'a été fait depuis les émeutes, ou si peu, pour régler tant que faire se peut les problèmes qui sont à l'origine de la guérilla urbaine de 2005.
Curieux que ce nom de rue du 7ème arrondissement, dans ce quartier des ministères, soit devenu un substantif désignant toute réunion de concertation, assortie ou non de négociations, autour d'un grand fait de société.
On sait que les "accords de Grenelle" furent au cœur des "évènements" de mai 68, journées de dupes s'il en fut, et il est paradoxal que le mot rejaillisse en période où l'on voudrait rayer de l'histoire lesdits évènements et leurs conséquences sur la société française.

Donc, à tout bout de champ, en cette période surréaliste, on convoque des "grenelle" sur tout sujet : environnement, banlieues, retraites.
Un problème = un "grenelle".
On peut dès lors imaginer des grenelles (allez, plus de guillemets, plus de majuscule, et un pluriel) dans les assoces (ça fait plus "in" qu'assemblée générale), dans les entreprises (un grenelle sur les espaces fumeurs) ou pour toute réunion de personnes.
Qui croyez vous à l'origine de ce galvaudage ?
M'étonnerait pas que ce soit un journaliste.
Ou un politique en mal de terme nouveau pour rafraîchir sa phraséologie.

*C'est d'ailleurs le journaliste-animateur qui posa la question en ce terme.

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