Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 2 janvier 2008

De choz é d'ot'

J te swèt os si 1 bon an nez plèn de musik
é 2 fil o Sophie.*


C
omme vous sans doute j'ai reçu dans la nuit de lundi à mardi une flopée de sms.
Cette récente tradition a ses avantages et ses inconvénients : elle permet de trier ses vrais amis (il y a ceux qui prennent la peine de vous envoyer un message personnalisé et ceux qui dispatchent un texto formaté à tout leur carnet d'adresse) et puis on sait qu'on n'est pas seul au monde.
Moins amusant, les réseaux étant encombrés, un texto posté à minuit peut arriver chez vous à 4 heures et demie du matin, vous tirant du sommeil par un sonore avertisseur de message.
Ce qui arrive à ceux qui, comme moi, pensent rarement à éteindre leur cellulaire.

Dans mes messages reçus, cette nuit-là, l'un m'a particulièrement "parlé", émanant d'un élève maniant avec dextérité toutes les subtilités du "parler sms" : mon sang de l'humour ne faisant qu'un tour, je décidai de répondre dans le même style.
Ce que l'expéditeur du texto a fait sans doute en 3 minutes m'a demandé un bon quart d'heure.
Vous pouvez voir le résultat, dont je suis fier, ci-dessus.

Il y a ceux, amis supposés, ou "relations amicales" tout au moins, dont, désespérément, chaque année, on attend les voeux, et qui doivent être finalement réfractaires à cette tradition à laquelle on se prétend soi même peu attaché tout en décidant de leur faire la gueule pendant au moins deux bonnes semaines.
Parmi eux, celle ou celui qui a envoyé ses voeux à la personne qui se trouve à vos côtés tout en vous oubliant.
Et ça, ça fait vachement plaisir !

Pour changer de sujet car on va pas y passer le réveillon, j'écoutais ce matin M. Mailly, le secrétaire général de F.O. évoquer les mouvements sociaux à venir.
Ce syndicat, qui était un peu mou sous Giscard et Mitterrand, semble se radicaliser sous le règne de la "vraie droite", ce dont on doit se féliciter.
Il soulignait, tout à l'heure, que la France devenait peu à peu l'une de ces démocraties où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.
On s'en était aperçu.
Malgré les voeux consensuels de notre roitelet en exercice (la loi du genre), on sait bien que cet état de fait ira s'aggravant, hélas, tant l'autre excité décide de tout en tous temps et en tous lieux, le gouvernement de Fillon n'étant que virtuel et l'Assemblée Nationale étant devenue une simple chambre d'enregistrement des oukases de cet apprenti-sorcier dont l'appréciation de laïcité républicaine, entre mille autres choses, fait froid dans le dos.

La loi portant sur l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics ne déclenche pas ma colère : bien que fumeur, je trouve qu'on a vachement abusé, méprisant "l'autre", le môme, l'ex-fumeur, la personne fragile que notre poison quotidien incommode.
Cette loi sera finalement bien acceptée, j'en suis convaincu, car, voyez-vous, les français sont devenus un peuple de "résignés".
Si, sur ce sujet précis, ce n'est pas bien grave, ça l'est davantage sur tout le reste : sous-syndiqués, apparemment prêts à tout avaler sans broncher, nos concitoyens se comporteront-ils en 2008 comme les "veaux" brocardés par De Gaulle ?
A suivre.



* Je te souhaite aussi une bonne année pleine de musique et de philosophie.

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