Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

lundi 11 février 2008

Neuilly blues


Raté.
Le président Berluskozy s'adressait au peuple de France hier soir sur l'ORTF comme, nous dit-on, il l'avait décidé l'après-midi même.
En général (De Gaulle), quand le chef d'état s'adresse de manière impromptue aux français, c'est pour annoncer que les "Mirage" survolent le ciel irakien ou qu'il a décidé de dissoudre l'Assemblée Nationale.
Là, pas du tout : M. Bruni s'est fendu d'une explication qui se voulait pédagogique sur la ratification par les deux assemblées du "mini" (décidément, tout est mini dans notre vie) traité européen.
Pour l'occasion, Nick a mis la pédale douce, s'efforçant d'apparaître calme et déterminé, un peu comme un chef d'état, quoi.
On reconnaîtra que, hier, le grand communicateur fut plutôt "bon", clair, précis.
Le hic, c'est que, même si la ratification par voie parlementaire est conforme (pour une fois) à son programme de la présidentielle, ce n'est sans doute pas pour ce détail que les électeurs l'ont élu à la tête du pays et l'on est en droit de penser (tiens, je parle le "journaliste" ce matin ! ) que le citoyen lambda se fout de cette histoire comme d'un guigne.
On se souviendra par ailleurs qu'en 2005, mais c'est si vieux, les français ont, dans leur majorité -dont je n'étais pas- rejeté le projet de constitution européenne.
On sait aussi que Mme Royal, elle, voulait soumettre la question du traité (si peu) modifié au verdict populaire.
Bref, je crains pour notre spécialiste ès signes extérieurs de richesse que son intervention télévisée, malgré l'allure et le ton adoptés pour "faire président" n'ait pas passionné les foules.

Ce qui, hier, était au cœur des conversations dans les rédactions, au café du commerce et dans les foyers, c'est la tragi-comédie qui se joue à Neuilly-sur-Seine où, essayez de suivre, le candidat Martinon, imposé par l'Elysée, se fait jeter comme un malpropre par des "conjurés" au sein desquels se trouve le fils du président, lequel a renoncé à jouer au théâtre dans "Oscar" mais ne semble pas s'être départi de son goût pour le vaudeville.
Aujourd'hui, la France inquiète vit un suspense insoutenable : le "fils de" sera-t-il candidat à la fonction de maire de Neuilly ?
Rassurons nous : le sympathique M. Devedjian devrait aplanir ce soir une situation que de mauvais esprits qualifieraient d'ubuesque.
Je ne sais pas de quelle force sera la claque que les électeurs administreront au pouvoir les 9 et 16 mars, mais, en l'occurrence, je me demande si le fiston ne va pas subir une fessée bien méritée.
Et avec les bagouses, ça fait très mal.

Quant au pauvre Martinon, déjà si souvent humilié dans les voyages officiels, je le vois bien péter les plombs et transformer la permanence UMP de Neuilly en Fort Chabrol.
Pour négocier, Nick Sark pourra revêtir son uniforme de super-héros, inutilisé depuis l'affaire de la maternelle.
Des histoires de gamins, tout ça, je vous dis.

La photo du Jeannot ci-dessus figure sur le site d'un blogueur gay énamouré.
Vive la République, Vive la France !

Aucun commentaire: