Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

vendredi 25 avril 2008

Je m'suis fait tout ch'ti

J'étais au caveau hier soir lors de l'intervention du chef de l'état (ouais, je sais, c'est dur, on s'y fait toujours pas...) sur les 2 chaînes de l'ORTF.
Mais j'ai pu la suivre (de loin) en rentrant sur une chaîne d'information continue qui la rediffusa dans son intégralité.
Tous les éditorialistes, ce matin, bien sûr, décortiquent la parole présidentielle pour la louer (Mougeotte !) ou la moquer.
Quant à moi, je me contenterai de m'apitoyer sur le sort de ce pauvre garçon, sacré avec faste et gourmettes il y a moins d'un an, et aujourd'hui réduit à faire son mea culpa devant la France cathodique, un peu comme un chef d'entreprise maladroit devant le tribunal des Prudhommes où l'a traîné un petit employé floué.
Cet habile communicateur, qui n'est d'ailleurs rien d'autre, aura eu bien du mal à justifier sa "politique sociale" devant un Yves Calvi pugnace et presque inquisiteur : en la matière, comme en politique étrangère où le bateau France dérive au gré des vents contraires, le bilan est cinglant pour celui qui disait être le "président du pouvoir d'achat" et de la croissance.
Ségolène Royal ce matin sur Inter se faisait, au grand dam sans doute de beaucoup, le porte-voix de l'opposition, résumant avec talent (elle en a !) tous les points qui font tâche dans le tableau, soulignant les mensonges, les amalgames ("régulariser" n'est pas "naturaliser" comme veut le faire croire l'autre !), le manque de vision politique, la "carpette-attitude" devant la Chine et tous les couacs d'une majorité désorientée.
Certes, Ségolène élue aurait fait autrement, et on serait bien en mal de dire si elle aurait fait mieux : les contingences économiques sont telles qu'il faut un sacré capitaine à la barre.
Taxée pendant la campagne d'incompétence, elle est en droit aujourd'hui de retourner le compliment : si le président que les français ont élu était compétent, ça se verrait.

*

Ça n'a rien à voir, mais ça me démange : les chefs religieux de toutes obédiences sont décidément incorrigibles.
Y compris ce Dalaï Lama (delon) qui couvre, et honore même, la mission au Tibet d'Heinrich Harrer qui fut missionné par Hitler pour infiltrer le Tibet et devint précepteur de l'enfant "sacré".
Annaud en a fait un très joli "7 ans au Tibet" où Brad Pitt, en lumineuse blondeur aryenne, incarne ce personnage super sympa qui appartenait au gentil corps de la SS.
Laurent Dispot en cause dans Libération et je vous invite à le lire pour vérifier que, décidément, on ne peut se vouer à aucun saint...

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