Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 28 mai 2008

Quel est le plus beau film du monde ? (29)






Dans "Nuits blanches à Seattle" de Nora Ephron (1993), jolie comédie dramatique avec Meg Ryan et un Tom Hanks impeccable comme toujours, il est sans cesse fait référence au film de Leo Mc Carey "Elle et lui" (version 1957), fleuron du mélodrame en cinémascope de la grande époque de la 20th Century Fox.

-Nuit blanche pour Meg Ryan au sommet du gratte-ciel-

L'Empire State Building est finalement, dans l'un et l'autre film, le "personnage" central de l'histoire.
Dans "Elle est lui", "mélo flamboyant" comme on dit, on assiste tout d'abord à un marivaudage amoureux (je suis, aujourd'hui, adepte décidément d'expressions toutes faites !) qui, au fil du temps, va se transformer en drame apte à vous faire épuiser une boîte de mouchoirs en papier.
Schéma classique du "un gars rencontre une fille" pour commencer, les obstacles se dressant ensuite pour contrarier la relation.
Mc Carey, touche-à-tout talentueux du cinéma Hollywoodien (il filma notamment les Marx Brother's), se contente de porter à l'écran un scénario en béton sans en rajouter, la couleur et le Scope bien utilisés magnifiant à eux seuls cette "love affair" dont le thème musical (de Hugo Fiedhofer) est assez touchant pour hanter les heures qui suivent la projection.
Deborah Kerr, récemment décédée, est une fois de plus lumineuse dans un rôle à sa mesure, comme elle le fut dans "Tant qu'il y aura des hommes" (ah, la scène sur la plage avec l'immense Burt Lancaster !), "Le narcisse noir" ou "Dieu seul le sait" de Huston où, en bonne soeur, elle subissait la séduction exercée par R.Mitchum.
Cary Grant qui, à la même époque, est l'acteur fétiche de Hitchcock, est taillé pour le rôle de Nicolo, "play boy" adulé de la gent féminine que la rencontre avec la jeune femme va transformer pour le restant de ses jours.
Grant, séducteur number ouane du cinéma américain, l'homme à femmes par excellence, aurait eu, selon tous les recoupements, une sexualité double et, notamment, une longue liaison avec Randolph Scott, acteur spécialisé dans les rôles de cow-boy machos !
Mais c'est une autre histoire...
Qui n'a pas vu "Elle et lui"( et les 28 films précédents de la rubrique) est un tout petit peu à plaindre... et quelle belle chanson :


Et une version récente : Josh Groban accompagné par John Williams :

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