Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

samedi 7 juin 2008

Un peu de tendresse, dites !


Je me souviens de la finale qui vit Noah brandir la coupe à Roland Garros en 83 et des larmes du vainqueur.
Apercevant plus que ne regardant jouer le jeune espagnol, hier, j'avais l'impression de voir évoluer un humanoïde stéroïdé, ce qui, vous me l'accorderez, fait beaucoup de trémas.
Je ne sais plus qui disait tout récemment, ayant assisté sur place à un match : "c'est mortellement ennuyeux, on ne voit plus la balle !".
Avec ce garçon, qui est certainement très gentil dans la vraie vie, qui est peut-être amoureux, qui vibre peut-être en écoutant la 958 de Schubert, qui caresse peut-être les feuilles de son jardin humides de la rosée du matin, on assiste sur un court à une succession de coups de bazooka épuisante, guettant désespérément le moment où ses lèvres vont s'entrouvrir pour laisser échapper un sourire, une émotion, quoi !
Non.
Rien de tout cela ne viendra enrayer la mécanique minutieusement huilée, machine à gagner inaltérable, machine, oui.
Demain, on soutiendra Federer qui semble savoir rire et pleurer.

Peu à voir : il faudrait hurler aux oreilles des journalistes radio-télé que le terme "dégingandé" appliqué 250 fois à Monfils, hier, se prononce comme il s'écrit, à savoir "déjinguandé" et non déguingandé comme ils s'évertuent à le faire. Ça me déglingue.

Aucun commentaire: