Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 24 juillet 2008


Jouer comme un cochon.
Je dois m'appliquer le précepte : il faut jouer quotidiennement.
Depuis hier, j'ai engagé une lutte féroce avec le piano de l'Atelier : mes doigts sont des fetuccini, des douleurs à la limite de la crampe irradient mes avant-bras, mon dos proteste, des pièces faciles me résistent, j'ai massacré un Mendelssohn que j'ai joué mille fois pourtant auparavant, Chopin me fait la gueule et Bach, avec ses doigtés tout en substitutions me regarde de haut, méprisant, de son cadre de la salle Glenn Gould.
Un pianiste doit jouer, jouer, jouer.

Mois sans "r".
Je dois m'y prendre à deux fois avant d'obtenir un "r" du clavier de mon indispensable Vaio.
J'ai eu beau lui administrer de l'air comprimé à haute dose, rien n'y fait.
Quant à démonter la machine pour pousser plus avant le nettoyage, chacun connaît mes capacités en matière de bricolage...
Donc, si de temps en temps, un "r" saute, amusez vous à lire le texte avec l'accent de la domestique noire d'Autant en emporte le vent ; vous verrez, c'est très drôle.

Lang au pilori.
Le lynchage est devenu l'occupation préférée des hommes politiques de tous bords.
Au PS, on n'a rien de mieux à faire en ce moment que de tirer à boulets rouges sur l'ancien Ministre de la Culture, l'accusant d'avoir "rallié" sarko à l'occasion du vote sur la constitution à l'élaboration de laquelle il participa.
Hier dans le monde, mon copain Christophe Caresche se joignait à Valls, Gorce et Le Guen, députés PS comme lui, pour s'interroger sur la manière de s'opposer, regrettant presque le vote négatif de son groupe lors du Congrès.
Bref, comme le dit Lang, s'opposer en disant "noir" quand la majorité dit "blanc" et vice versa, lui semblerait peu constructif.
Je ne suis pas loin de penser la même chose, perplexe.
Contester à Jack sa qualité d'homme de gauche ne me viendrait en tout cas pas à l'idée : le bonhomme a fait ses preuves depuis longtemps et son attitude est à mon sens cohérente.
Dans le concert de réprobations émanant des "caciques" socialistes, Delanoë fait entendre un son dissonnant, appelant le parti à serrer les coudes (et donnant de manière sous-jacente l'absolution à Lang, si j'ai bien compris).
C'est mal parti ; le congrès de Reims sera sanglant.

Edvige.
Je ne l'ai pas précisé tant ça va de soi : j'ai signé la pétition (voir ci-dessous) contre le fichier scélérat.
Les socialistes s'honoreraient de combattre cette ignominie plutôt que de pratiquer une opposition "à oeillères" à des dispositions qu'ils réclament depuis... les années 80.

Travaux publics.
J'apprécie particulièrement Paris au mois d'août : vidée de la majeure partie de ses habitants, la capitale entre en sommeil permettant une circulation aisée, l'utilisation des "Vélib'" en sécurité accrue, et un calme retrouvé.
Las, cette année, les engins bruyants ont envahi mon quartier où la réfection d'une grande partie de la chaussée est en cours.
Pas de chance.

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