Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

vendredi 29 août 2008

Changement de sexe réussi !

Tout est relatif

Intéressant :

Récemment une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l'homosexualité est une perversion. « Cest ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination » C'est clair, non ? « La Bible le dit. Un point c'est tout. », affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :

« Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J'apprends beaucoup à l'écoute de votre programme et j'essaie d'en faire profiter tout le monde. Mais j'aurais besoin de conseils quant à d'autres lois bibliques.

Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c'est indiqué dans le livre de l'Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu'ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m'éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?

Je sais que je ne suis autorisé à toucher aucune femme durant sa période menstruelle, comme l'ordonne le Lévitique, chapitre 18, verset 19. Comment puis-je savoir si elles le sont ou non ? J'ai essayé de le leur demander, mais de nombreuses femmes sont réservées ou se sentent offensées.

Jai un voisin qui tient à travailler le samedi. L'Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu'il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante qu'une quelconque manière ?

Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit quon ne peut approcher de l'autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J'ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différente dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d'aller jusqu'au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, verset 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours dune réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu'il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?

Je me confie pleinement à votre aide. Merci de nous rappeler que la parole de Dieu est éternelle et immuable. Un point c'est tout... »

Passionnément cinéma

En 2005, le magazine "Cinéma chez soi" consacrait un article à mon "salon home-cinéma".
Depuis, ma passion n'a cessé de croître, et l'installation que vous voyez sur les photos est obsolète.
Depuis mercredi, je suis passé au Full HD, faisant l'acquisition d'un projecteur "nouvelle génération" qui délivre des images à faire pâlir plus d'une salle de cinéma (je pense à certaines salles de taille réduite du Quartier Latin aux copies généralement en piteux état).
Pour l'anecdote, voici le lien vers l'installation telle qu'elle se présentait en avril 2005 : (clic).
Depuis, les enceintes surround ont été changées et placées en hauteur (comme au cinoche), lecteur dvd, amplificateur et enceinte centrale (dialogues) ont été changés.
Pour permettre au nouveau projecteur (Panasonic PT AE2000) d'atteindre toutes ses capacités, j'attends un lecteur Blu Ray de même marque capable aussi d'"upscaler" les dvd "classiques" en 1080p.
Pour l'heure, avec le lecteur sd, l'image est proprement bluffante.

Le "nouveau monstre" :

Dédicace



;-)

jeudi 28 août 2008

Chroniques de la connerie ordinaire

"Le sida, je m'en tape, mais regardez comme je suis hyper-mega délire !"

Nico le Rouge.

J'en ai le bras écarlate de m'être tant pincé : le président de ce qu'il reste de République vient de prendre une bonne mesure.
Taxer le capital pour financer le RSA est la solution la plus juste.
Dont acte.

mercredi 27 août 2008

Aux larmes, citoyens !

Clic sur l'affiche pour agrandir en grand pas petit.

mardi 26 août 2008

Faits d'été

Le séjour au festival de La Roque... m'a dopé pianistiquement parlant : je joue chez-moi et à "l'Atelier" plus que de coutume.
Hier, je me suis fait la "Pathétique" de Beethoven intégralement sans trop d'accrocs, un mouvement d'une sonate de Mozart (celle en sib, vous savez) et un peu de Coudène, ce qui ne m'était arrivé depuis belle lurette.
Le pire, c'est que j'y ai pris plaisir.
J'avais, il y a quelques années, commis des "thèmes" en mode "musique de film".
A les rejouer, j'y ai trouvé des influences diverses, de Chopin à... Maurice Jarre (le père de l'autre) ou John Williams en passant par Morricone.
Les compositeurs de b.o ne sont pas tellement à la fête par les temps qui courent, les films étant truffés de musiques "empruntées" : standards de la pop, du Rythm and Blues (le vrai, hein !) ou de musique classique (voir "Valse avec Bachir" et presque tout le reste).
Je n'ai pas renoncé à écrire un jour pour le cinéma.
Les habitués de cette gazette n'en seront pas surpris, tant elle mêle étroitement les 2 arts.

Je fais dimanche, en bonne compagnie, un aller-retour Paris-Londres pour applaudir Lang Lang aux "Prom's".
Les "Prom's" de Londres, sont des concerts organisés pendant tout l'été au Royal Albert Hall par la BBC dans une ambiance bien différente de celle, un peu "cucul la praline" qui règne ici dans ce genre de manifestations.
Aux "Prom's" (concerts-promenade), le public, en t'shirt et jean voire short, est composé d'ultra passionnés et se manifeste bruyamment, hurlant, sifflant, applaudissant à s'enfler la paume des mains.
Ce qui correspond bien à l'idée que je me fais de la "grande" musique qui doit être vivante.
Apparemment, les allemands (voir la vidéo des Labeque Sister's plus bas) ont compris le truc, certains concerts s'y déroulant en mode "Woodstock".
On peut déplorer que les concerts français n'aient pas la même couleur ; encore faudrait-il disposer du public adéquat.


C'est dans cet esprit que j'ai créé l'Atelier Musical : faire de nos élèves d'authentiques "musiciens".
Je parle de "musiciens du coeur", auxquels on ouvre les oreilles sur autre chose que la "muzak" distillée sur les ondes, formatée, prétendument "easy" (comme si Mozart ne l'était pas !).
Un très faible pourcentage fera une carrière de professionnel : peu importe, si l'on réussit à transmettre la passion.

Je n'étais pas le dernier, à l'école, à "mettre la zone" dans les cours d'éducation musicale : cette manière d'enseigner a fait des ravages, didactique, "magistrale" sur le mode "Beethoven c'est bien, Britney Spears c'est pas bien" (pour mon époque remplacez par "The Beatles" !).
Vaste problème que je ne règlerai pas tout seul, hélas.
Quand comprendront-ils ?

En attendant, je me prépare à la rentrée regonflé, plus enthousiaste que jamais.

lundi 25 août 2008

Buzz*, biz, et révolution.

Le président de la République que les français ont élu en 2007 fait une fois de plus le "buzz"* sur Internet.
Cette fois, c'est son comportement à Kaboul lors de l'hommage aux gamins de 20 ans venus se faire flinguer en terre inhospitalière qui crée le scandale.
Le chef de l'état (oui, il faut s'y faire !) se met en scène, pérore, ricane, en un moment où la dignité est plus que jamais de mise.
La vidéo (pourtant extraite du journal de France 2 qui n'a pas cru bon de relever ce comportement étrange) fait donc parler d'elle dans les gazettes ce matin et ne devrait pas arranger les rapports entre l'homme aux Ray Ban et l'armée dont il est le chef.
D'ici à ce que les militaires nous concoctent un coup d'état pour mettre la gauche au pouvoir, on n'a pas fini de marcher sur la tête dans ce pays.

J'écoutais Olivier Besancenot ce matin sur Inter en compte-rendu de la dernière réunion de la future ex-LCR qui va se fondre dans un nouveau parti anticapitaliste.
Moi, j'étais vachement au courant : c'est au Caveau de la République que les conjurés ont, il y a quelques mois, jeté les bases de ce mouvement où devraient converger la gauche dite "radicale" (rien à voir avec les radicaux, faut suivre !) et les "alter", mais sans L.O., bref, y'a du boulot quand même.
La grande question (posée en d'autres termes par un auditeur) porte sur l'attitude vis à vis des "socialos" (comprendre social-traîtres) dans les rangs desquels, il n'est pas inutile de le rappeler, il y a des "gauchistes" en nombre suffisant pour influer sur un congrès, mais qui tiennent quand même à conserver leur petit confort (un siège de sénateur par exemple, n'est-ce pas, J.Luc ?).
Donc, si l'on comprend bien, une seule solution selon notre sympathique postier : "une bonne vieille révolution" !
Je vous le dis en confidence, je ne suis pas vraiment contre ; mais il suffit de regarder autour de soi, d'ouvrir un peu les oreilles, pour constater une résignation, un individualisme qui annoncent mal un rassemblement de nature à effrayer la petite maffia qui tient les rênes du pouvoir.
Les français sont en train de laisser se déliter leur bien le plus précieux, la démocratie, sans broncher : c'est l'hebdomadaire "crypto-centriste" (!) Marianne qui développait sur cette question dans son avant-dernier numéro et il est intéressant de constater que c'est le magazine créé par J.F Kahn qui, aujourd'hui, s'oppose à N.Sark beaucoup plus efficacement que le Nouvel Obs' ou Libé, et avec quelle virulence !
Il y a donc un espoir que Besancenot fasse sa révolution avec Bayrou !
Je rigole tout en jaunissant avant de passer au vert de la rage.

Selon Marianne toujours, l'Elysée se défonce pour redorer le blason d'un président auquel ces premiers mois (un siècle !) d'exercice de la magistrature suprême n'ont pas conféré, c'est le moins qu'on puisse dire, une stature d'homme d'état.
Leur nouveau truc, c'est Carla : depuis la visite à Londres en tailleur sobre mais tellement chic, il veulent faire le "buzz"* sur le côté "so Jackie Kennedy" de la pddf**.
C'est oublier qu'on nous a déjà fait le coup lors de l'intronisation (le mot n'est pas innocent) du président.
Rappelez-vous la mise en scène avec le petit dernier (John John ?!), la larme sur la joue de l'épouse essuyée d'un geste tendre (alors qu'ils ne pouvaient plus se sentir) et la musique de l'aïeul (Albeniz) en fond sonore.
La différence étant qu'à l'époque, la ppdf s'appelait Cécilia.
Je ne veux pas faire de peine aux "communicants" du palais présidentiel, mais le peuple, même anesthésié par Closer, Match et autres VSD, va avoir du mal à avaler la potion.

Bernadette, reviens !

Puisque vous y tenez, et pour ceux que le "buzz"* n'a pas encore atteint, voici la vidéo qui fait (une de plus) tâche :


Ah, oui, autre chose : pour fêter le glorieux comportement de nos athlètes au J.O (paraît qu'il faudrait dire "Beijing", nouvelle connerie à la mode), l'ineffable Roselyne Bachelot ira au prochain conseil des ministres chaussée de "crocs" roses comme elle s'y était engagée si la France remportait 40 médailles (c'est le cas, wow !).
Les "crocs" sont ces sabots infâmes dont j'ai déjà parlé ici, à côté desquels les tongs sont une merveille d'esthétique.
La dame en question a un peu oublié qu'elle était aussi Ministre de la Santé, préférant assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux chez nos amis chinois, que de participer à la Conférence Mondiale sur le Sida à Mexico.
La classe !

* buzz : qui circule avec succès
** ppdf : première dame de France

dimanche 24 août 2008

Critique sympa

Le critique gastronomique François Simon a eu l'amabilité de m'envoyer un mail de remerciements suite au billet que je lui ai consacré récemment (lire ici).
Visitez son blog et guettez ses émissions sur Paris Première : c'est un... régal !

Et quand François Simon dîne chez Johnny...

Madonna, Katia, et Marielle...

Le piano de Julien

Julien Clerc prépare la sortie de son nouvel album dont un titre, "La jupe en laine", est actuellement largement diffusé sur les radios.
Les parisiens pourront voir le nouveau spectacle du chanteur en janvier prochain au Casino de Paris.



Site officiel :CLIC

Poulenc et les 2 soeurs

Impressionnant : à Waldbuhne (Allemagne), Katia et Marielle Labeque jouent le concerto pour deux pianos de Francis Poulenc devant... 33.000 spectateurs enthousiastes !
N'y aurait-il qu'en France, pays si peu musicien, que selon un jeune camarade, les concerts sentent le vieux, le pipi et le parfum ?


Il s'agit ici d'un "clip" mixant les 3 mouvements ; et le réalisateur connait son métier... et la musique !
La différence d'ambiance avec les concerts de chez-nous ne manquera pas d'en interpeller certains.
Le concert de Lang Lang, aux "proms" de Londres dimanche prochain devrait confirmer la cruelle comparaison.

Ordonnance

A prendre le matin au réveil, quels que soient le temps qu'il fait, l'humeur, le jour de la semaine.
Ce remède est salvateur : il dissipe migraines, gueules de bois consécutives aux regards portés sur le monde qui nous entoure et toutes irritations quotidiennes.
Attention aux boulimiques d'images qui bougent : il n'y en a pas.
Juste le chœur des anges.


W.A. Mozart - Concerto n° 15 pour piano et orchestre, 3è mouvement.

samedi 23 août 2008

Nos grands hommes d'état

Déjà grand !



« Même le plus infime est grandiose sous les doigts de ce musicien russe. »
Charles Lonberger, Beverly Hills Outlook, Juin 2005
« En fait, son jeu est merveilleux. »
David Murray, the Financial Times, Janvier 2006
« Un jeune talent prodigieux et extraordinaire. »
David Mellor, the Mail on Sunday, Février 2007
« Quant au retour manqué du Croate Ivo Pogorelitch, il aura permis d’entendre ce que beaucoup considèrent comme l’un des meilleurs concerts du cru 2006, le récital d’un jeune russe… nommé Andrei Korobeinikov. »
Le Monde, Août 2006
Andrei Korobeinikov a 22 ans.
Ce pianiste russe a remporté les plus grands concours internationaux, obtenu son diplôme d'avocat à 17 ans (!) et parcourt actuellement le monde, suscitant l'enthousiasme des mélomanes grâce à une technique époustouflante doublée d'une belle sensibilité.
Il nous a ravi, mercredi dernier au Festival International de Piano de La Roque d'Anthéron, avec un programme consacré à Beethoven et Scriabine, enchaînant les bis avec une bonne humeur communicative, que l'on a pu, mon camarade de festival et moi-même, vérifier à l'hôtel le lendemain matin, où nous pûmes échanger quelques mots avant son départ.
Des mots de gratitude pour le bonheur reçu la veille.
Un nom difficile qu'on retiendra.
A quand des Olympiades du piano ?


Ca, c'est du Liszt !

Performances en hauteur

Photo panoramique du panorama

Un Coudène boudeur :
-Performance, performance, est-ce-que j'ai une gueule de performance ?


Performance en hauteurs

Accepter de crapahuter sur un massif provençal aux aurores avec un élève beaucoup plus jeune, féru de tous les sports de la création, c’est donner matière à un juste ( ?) retour de bâton : le prof plus-tout-jeune se verra ainsi moqué pour avoir « calé » avant le dernier effort, celui qui permet d’accéder au sommet d’où l’on peut profiter de ce panorama convoité.

Las, essoufflé, dégoulinant de sueur, le quinquagénaire doit renoncer aux derniers mètres, cette pente abrupte que le jeunot vous escalade, lui, en quelques foulées bondissantes.

On a droit alors à un regard dénué de compassion, narquois, où passent les gammes et exercices imposés tout au long de l’année dans la chaude sécurité d’une salle de cours, loin des mouches, moustiques et autres guêpes qui ont jeté leur dévolu sur vous et sur nul autre.

Magnanime toutefois, le vaillant alpiniste des Alpilles veut bien concéder que, la prochaine fois, une préparation en site urbain pourra être profitable.

Je vais, tout l’hiver à Paris, marcher, marcher, marcher.

Et, l’an prochain, je vaincrai la montagne impitoyable.

lundi 18 août 2008

Une semaine de vacances.

Cette gazette s'arrête pour la semaine ; vacances en Provence sous le signe du piano (ça vous étonne, vous ?).
Visitez : l'auteur a blogué tout l'été avec frénésie.

In memoriam : Heath Ledger






De haut en bas : Frères du désert, Le secret de Brokeback Mountain, I'm not there, Les frères Grimm, Le purificateur, Dark Night Le Chevalier Noir (voir billet précédent).

Je prends un joker.


Jusqu'à demain mardi, à Paris, le cinéma est à 3€.
J'en ai profité hier, en amicale compagnie, pour aller voir le dernier opus de Christopher Nolan : Dark Knight Le Chevalier Noir, ce qui fait beaucoup de majuscules sur une affiche et un titre qui n'est pas parvenu à trancher entre la langue de Molière et celle de Britney Spears.
Au "Normandie", sur des Champs Elysées livrés aux mafieux russes, aux épouses voilées des émirs descendus dans les palaces environnants et aux "jeunes de banlieue" comme on dit, faisant le siège du Virgin Megastore et des fast-food avoisinant, la v.o permet de voir ce genre de films sans avoir à subir les inconvénients inhérents : crissements de dizaines de mâchoires sur les kilos de pop-corn ingurgités, usage immodéré des téléphones portables, hurlements divers... bref, tout ce qui contribue à la désaffection d'une grande majorité du public potentiel à l'égard du spectacle cinématographique.
Ici, dans la grande salle préservée en son style "60's", bénéficiant d'un écran de bonne taille et d'un son d'une belle ampleur, puissant sans être agressif, on peut profiter du film, assis non loin d'Alain Chabat et de son fils, sans doute, en toute tranquillité.

Guère fervent de "blockbuster", le précédent "Batman" (désormais, il faut dire "the" Batman si vous ne voulez passer pour un ringard ) vu en "cinéma-maison", m'avait pourtant favorablement impressionné : Chistopher Nolan aux manettes fait largement oublier les plus mauvais films de la série, ceux réalisés par J.Schumacher qui est loin d'être un bolide de course.
Nolan (qui est l'auteur du formidable "Memento") ne cherche pas non plus à suivre la trace de Tim Burton qui réalisa les deux premiers films avec sa patte si particulière.

Pour ce "Chevalier Noir", il nous emmène dans un univers d'une noirceur impitoyable.
Bien sûr, la part belle est faite aux effets spéciaux et aux cascades, parfaitement réussis, faisant bondir le spectateur sur son siège à intervalles savamment dosés.
Mais, ici, les personnages ont une réelle épaisseur psychologique et l'on ne prend pas le cinéphile pour un attardé mental.
C'est, de loin, Heath Ledger (Brokeback Mountain), décédé tragiquement depuis, qui emporte tout sur son passage : stupéfiant, sans jamais mettre ses pas dans ceux de Nicholson, qui fut le meilleur "Joker" jusqu'alors, le jeune acteur réussit une composition jamais grandiloquente (un exploit !), habité littéralement par ce personnage de clown démoniaque et tragique, damant le pion à un Christian Bale (Wayne/The Batman) en service minimum.
Chaque apparition de Ledger suscite dans la salle rires et effroi mêlés fort réjouissants, rendant au cinéma populaire quelque chose d'essentiel : cette communion des spectateurs qui faisait autrefois l'ambiance si particulière du "cinoche du samedi soir".
Rien que pour cela, on décernera à ce comédien, disparu en mode James Dean (à la différence que lui s'est donné la mort en futur mythe tragique) tous les Oscar du cœur à titre posthume.

Pas de "happy end" pour ce spectacle noir et dantesque, mais au contraire une fin d'un pessimisme achevé qui laisse augurer d'une suite inévitable.
Sans ce "Joker" qui marquera nos mémoires à tout jamais.

dimanche 17 août 2008

Quoi ?

WALL.E au Max Linder : Kubrick cube.


On l'a sans doute beaucoup dit : parvenir à toucher au cœur le spectateur par le truchement d'un robot mal fagoté, mal assemblé, rouillé, tient de la performance.
Embarquer ainsi le spectateur réticent que je suis relève également de l'exploit.
Avec ce film, plutôt destiné à un public adulte, l'association Disney/Pixar donne naissance à un objet cinématographique au ton neuf, qui dénonce, et venant des USA, c'est notable, la société de consommation et le désastre écologique qu'elle entraîne.
Ainsi, ce film américain plaide pour la décroissance, pousse un véritable hurlement pour alerter le spectateur, sous-entendant : n'est-ce pas déjà trop tard ?
Cousin de Hal, le robot du "2001" de Kubrick, Wall.e nous rejoue, avec sa dulcinée enfin retrouvée, l'une des scènes majeures du film de Kubrick, auquel il rend maintes fois hommage, donnant envie de voir et revoir ce chef d'oeuvre intemporel et prophétique.
Outre un "scénar" gonflé, Wall.E offre un large panorama de l'évolution en matière de films d'animation : fluidité impressionnante (je reviendrai sur l'exploitation du numérique à la prise de vue et à la projection), souci du détail qui, forcément, tue, couleurs maîtrisées en véritable art pictural, mouvements de caméra carrément époustouflants magnifiés par la projection exceptionnelle du "Max" (j'y arrive)...
Du grand cinéma.

*

L'écran du Max Linder vu de la mezzanine.

Le spectateur parisien sait qu'au Max Linder il faut arriver à l'avance pour franchir dans les tout-premiers la porte de la mezzanine, s'y glisser au premier rang d'où l'on a une vue imprenable sur l'écran géant (photo) et d'où l'on peut étendre ses jambes sur le parapet, un bonheur rituel confinant à l'extase (j'exagère à peine...).
Il faut aller au Max Linder où le public est hélas de plus en plus clairsemé, sans doute à cause d'une gestion qui semble quelque peu désinvolte, d'une communication qui laisse à désirer (la projection numérique est mentionnée sur une feuille A4 scotchée dans l'entrée et les annonces de nuits spéciales ne sont pas mises à jour sur le panneau lumineux...), car cette salle permet de voir un film dans les meilleures conditions (quand, dans le cas des projections "traditionnelles", l'opérateur daigne faire "le point !").
Il faut y aller donc, même si le personnel semble s'en soucier comme d'une guigne : il était ainsi possible, l'autre soir, d'entrer dans le hall sans que quiconque ne contrôle votre billet !

WALL.E est donc projeté ici en numérique DLP 4K ( 4 096 pixels par 2 160) qui offre la qualité de son et d'image la plus impressionnante qu'il m'ait été donné de voir depuis l'abandon du 70mm sur pellicule "argentique".
Grâce à ce progrès (toutes les salles finiront par s'équiper) plus de copies usées après maintes projections et, je le redis, un son et une image époustouflants.
En ne mettant pas l'accent sur cette évolution majeure, ce cher Max Linder ne sait ou ne veut, bras baissés (?) enrayer une chute qui, hélas, semble inéluctable.

Un public garanti "sans pop-corn".
En bonus, l'oeil droit de JBD !

Je veux le même !
Projecteur CMC3 D2 de Cinemeccanica : la prestigieuse firme italienne s'est associée avec Barco.
Et encore, celui-ci n'est qu'un 2K ridicule !

Mon projecteur actuel : bientôt, acquisition d' un "full HD" !



samedi 16 août 2008

Marche pour la Cérémonie des Turcs

Extrait de "Tous les matins du monde" d'Alain Corneau.

vendredi 15 août 2008

Quel est le plus beau film du monde ? (33)




Ce serait vous faire insulte que d'en donner le titre, non ?

L'homme sans parapluie

- J'ai une super idée : si on allait voir "L'homme sans passé" en plein-air
Place des Vosges, ce soir ?
- Pourquoi pas, mais t'as vu la météo ?
Je le sens pas trop.

Il plut beaucoup, les spectateurs s'égayant comme des moineaux.
Et l'auteur de ces lignes passa le 15 août sous le signe du paracétamol.


jeudi 14 août 2008

Un peu de tout...


Lu sur libération.fr :
"La compagnie aérienne EasyJet a été élue meilleure compagnie low-cost aux Skytrax World Airline Awards 2008. Ces prix sont décernés chaque année aux meilleures compagnies à travers différentes catégories en s'appuyant sur les votes des passagers établis selon 35 critères de satisfaction comme l'accueil, la discipline, l'efficacité des services ou encore la qualité des prestations. Pour cette édition 2008, aucune compagnie française n'a été récompensée."
Je ne garde pas un très bon souvenir de "Avion facile" après un voyage à Rome l'an dernier.
Je rempile pourtant prochainement : accompagné, cette fois, on pourra discuter en attendant qu'on daigne nous embarquer.

***

Lu nulle part :
Chine, J.O., Dalaï Lama : après le karsher, la carpette.

***
Plainte de la LICRA contre le dessinateur Siné et procès en vue, à Lyon, en septembre.
L'écheveau de l'antisémitisme est bien difficile à démêler : il me semble facile de jouer de la confusion entre antisémitisme et anti-sionisme ; et cela, de chaque côté du manche.
Je suis néanmoins persuadé qu'existe en France un antisémitisme "rouge" tout aussi virulent que le "brun".
La critique d'une personnalité juive est malaisée, tant les enfants d'Abraham sont "à vif" depuis le génocide perpétré par les nazis.
Complexe.

***

Ce soir, une chaîne à péage diffuse le magnifique "Senso" de Luchino Visconti : je m'y suis abonné rien que pour ça !

***

Revu "La Party" de Blake Edwards.
Absolument surfait.

***

Je rédige ce matin toutes fenêtres closes : un concert de marteaux-piqueurs, scie-sauteuse, tronçonneuse et autre perceuse assourdit le quartier.
J'écoute du Purcell (d'Orléans) à fond la caisse.
Et repense à la mort de Molière dans le film extraordinaire d'Ariane Mnouchkine.
Ça aide à vivre.

Allez Antibes !

Photo Reuters

mercredi 13 août 2008

V.a.B

mardi 12 août 2008

Plus fort que Madonna...



Le Benoitseize Tour 2008, bientôt dans votre ville !
(et en accès libre !)

Dalida oulait les " "

Le "r" de mon clavie est de plus en plus récalcitant.

Groupies

La famille Coudène hante les festivals d'été : pendant que Gil entreprend un pèlerinage mozartien à Salzbourg, je serai, la semaine prochaine à La Roque d'Anthéron où se déroule, chaque année, un festival de piano qui a acquis une réputation mondiale.
Véritable expédition pour un piéton : il faut aller jusqu'à Aix-en-Provence puis, de la gare TGV, emprunter une navette jusqu'à la gare routière afin de prendre le car qui mène au village.
Mais que ne ferait-on pas pour écouter les soeurs Labèque ou Michel Bérof ?

Jean Sébastien Bach (ir)

Pendant la projection de "Valse avec Bachir" (voir plus bas), je fus interpellé, dérangé, tarabusté, voire taraudé par l'insertion, dans la bande originale, d'une pièce de Bach entendue mille fois, mais que, captivé par l'histoire, je ne parvins à identifier.
Attendant patiemment jusqu'à la fin du générique, je vis défiler tous les "emprunts" ; las, les auteurs n'ont pas cru bon de citer les morceaux "classiques" (notamment la Sonate D 894 de Schubert dont la bande son malaxe allègrement l'andantino).
J'ai donc réécouté avec plaisir hier soir les concertos pour piano et orchestre du Kantor pour enfin me rendre compte qu'il s'agissait du "Largo" (mouvement lent) du Concerto N°5 en fa mineur, ce dont vous vous moquez certainement, mais ça m'a fait plaisir.

Et puis, comme je vous aime bien, le voici (mais préférez-le par Gould si vous décidez de vous précipiter à la Fnaque !) :


Claudio Dauelsberg, piano - Moscow chamber orchestra, dir. Constantine Orbelian.

Tournée d'été

Je sais bien que tout fout le camp, mais je ne supporte pas, au matin, alors que je peine à quitter les bras de Morphée, que France Inter, autrefois porte-drapeau de la "nouvelle scène", me bassine avec la tournée Zaraï/Lama.

Oui, je sais, mais c'est l'été, et c'est le genre de choses qui me passe par la tête au réveil : pourquoi ne les subiriez-vous pas, vous aussi ?

Jacques Brêle

Chez-nous, à Antibes, avant, quand on était gamins, une "brêle" désignait un(e) incapable, un "bras cassé" : tu n'arrives pas à démarrer ton "Ciao", che (prononcer "ké") brêle !*
Notre voisin, un vieux d'au moins soixante ans cumulait : outre que, phonétiquement, son nom évoquait celui d'un chanteur alors "non-mort", le patronyme "Brêle" déclenchait immanquablement notre cruelle hilarité.
De plus, l'homme était soupçonné d'avoir été un "collabo" sous l'occupation.
Ce qui me fit poser un jour, naïvement, cette question : Maman, c'est vrai qu'on lui a donné la francisque, à Brêle ?

Oui, je sais, mais c'est l'été, et c'est le genre de choses qui me passe par la tête au réveil : pourquoi ne les subiriez-vous pas, vous aussi ?

* J'apprends que le terme "brêle" a passé les frontières et serait fréquemment utilisé en toutes régions : avec l'accent antibois, c'est autre chose !
(ndr. du mercredi 13 août)

dimanche 10 août 2008

Aller et venir.

Je vous vois !

Même au-dessus de la "Cigale"...

A Saint-Nazaire, la "Valse avec Bachir" me rattrape...

Route départementale

Même pour acheter du poisson...

On ne peut "lui" échapper.

Quand tant d'autres ont choisi de longs séjours en station balnéaire, je préfère ces escapades solitaires ou en compagnie de J.B (qui sait conduire, lui !) au petit bonheur la chance, décidées en coup de tête, laissant l'appartement à G. qui, je le sais, en prendra soin, sachant à quel point, maintenant, je suis (enfin !) soigneux, presque ordonné.
Ainsi, je suis allé à La Rochelle, libérée de la folie des "franco-", puis à Metz pour faire une surprise à un ami dont c'était l'anniversaire, et j'ai découvert Nantes où il pleuvait comme dans la chanson, mais par intermittences, en "averses éparses" comme l'avait annoncé la météo.
J'ai mis entre parenthèses (de dégoût ?) les éphémérides de saison, le président de la France à Pékin, la mort de Soljénitsyne qui m'a rappelé le malaise de mes copains communistes quand fut édité "L'archipel du goulag", le meurtre abominable, glaçant, de ce petit garçon, le désarroi de ces familles après la "mini" (cons de journaleux !) tornade.
J'ai voulu prendre l'air, mais je fus rattrapé par l'horreur, le temps d'une "Valse avec Bachir" sur la toile du Katorza nantais et, pour me punir de mon indifférence passagère, j'ai entendu la conversation de voisins de table racontant leur visite d'Auschwitz et de Birkenau entre bar au beurre blanc et dessert indécents à la Cigale, brasserie classée "monument historique", incontournable diraient-ils.
Décidément, on ne peut être tranquille deux minutes.

(Photos de l'auteur à agrandir en cliquant dessus.)

Réfugiés des camps de Sabra et Chatila dans "Valse avec Bachir" d'Ari Folman.
Ils seront massacrés.

samedi 9 août 2008

Envoi de fleurs.

Nantes, c'est très fleuri.

J'étais à Nantes (et non pas "sur" Nantes, expression complètement idiote très usitée de nos jours).
Les portes de cette gazette ouvrent donc à nouveau.

mercredi 6 août 2008

Bonnie and Serge

Dans le film-culte d'Arthur Penn "Bonnie and Clyde" (1967), revu hier, Faye Dunaway (Bonnie) fournit, sans le savoir, à Gainsbourg le texte de la chanson* qu'il enregistra avec Brigitte Bardot.
Le couple incarné par la troublante Miss Dunaway et le beau Warren Beatty reste un symbole ; lors de la sortie du film en France, le slogan publicitaire disait peu ou prou :"Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils s'aiment et vivent dangereusement".
Savourons ce beau montage soutenu par le "tube" du Serge matois qui ne laissait rien passer de ce qui faisait l'époque :



*J'avais occulté ça, à l'époque : lors de la projection,hier soir, j'ai réalisé que le texte lu par Bonnie à Clyde avait été retranscrit pratiquement mot-à-mot pour la chanson de Gainsbourg qui aimait à picorer à droite et à gauche.
On sait combien l'excellent auteur-compositeur utilisa les plus belles pages de la musique dite "classique" pour ses productions.
Il n'hésita pas à se fournir chez Beethoven, Chopin, Brahms, Wagner dont on ne saura jamais ce qu'ils pensent de ces "cover" !

lundi 4 août 2008

dimanche 3 août 2008

Design

Carlanico aux jeux olympiques :

samedi 2 août 2008

Madame Albanel aime les intermittents.

Enfin une initiative de la ministre de la culture qui va dans le bon sens :

Paris se vide enfin...

1er Août, Jardin des Tuileries

Idem

Toit toit, mon toit.

Photos de l'auteur, bien meilleures, cela-dit, que celles de ce Richard Avedon dont nous visitâmes l'exposition, hier, au "Jeu de Paume"...