Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 16 décembre 2008

Nés en 68


Yann Tregouët et Yannick Rénier

Laetitia Casta et Yannick Rénier

Edouard Collin et Théo Frilet

Au centre, Théo Frilet

La filmographie du tandem Olivier Ducastel & Jacques Martineau s'est étoffée ces derniers mois de cette saga d'amitiés plutôt réussie bien qu'un peu longuette, où Laetitia Casta révèle des qualités de comédienne que l'on ne soupçonnait pas.
Dans cette fresque qui lorgne du côté de l'excellent "Nos meilleures années" de Marco Tullio Giordana qui s'étalait sur 6 heures de projection (!) sans jamais nous lasser, on suit les amours, les utopies, les drames d'un groupe de personnages attachants dans une France prise dans les méandres de l'histoire, de la semi-révolution de mai à l'arrivée au pouvoir, par un autre mois de mai, de celui qui, précisément s'est mis en tête de "liquider l'héritage de 68" (défense de rire !).

Il y a bien sûr quelques naïvetés dans cette première partie qui dépeint l'installation en milieu rural de cette bande composée de ce que l'on désignerait aujourd'hui du terme fourre-tout de "bobos" idéalistes, tendant vers la même utopie.
Beaucoup perdront leurs illusions, d'autres connaîtront une destinée tragique, se radicalisant.
Les enfants nés de ces amitiés amoureuses, eux, seront confrontés aux années-sida, celles où beaucoup, dans ma génération, furent amenés à battre, en lancinante répétition, les pavés des cimetières.

Le film évite toutefois les écueils, dont celui de sombrer dans le pathos.
Il est servi par des acteurs remarquables, très impliqués, et une dame Casta que l'union avec l'excellent acteur italien Stefano Accorsi a visiblement transcendée.

"Nés en 68" m'aura valu un excellent dimanche soir.
Un extrait avec Christine Citti & Laetitia Casta :

Aucun commentaire: