Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

lundi 22 juin 2009

Penelope Hepburn et Audrey Cruz



Diamant sur...


Il est gonflé tout de même, le Pedro !
Ce n'est pas la première fois qu'il nous fait le coup du film dans le film et de l'auto-célébration : dans ses "Etreintes brisées" actuellement à l'affiche et que j'ai enfin vues sous les lustres de Cocteau du Studio 28, il va même jusqu'à brûler un lit pour nous rappeler l'un de ses opus précédents.
Cette fois, Almodovar va encore plus loin dans sa glorification du cinéma : il lui met un grand "C" et lui rend un hommage éperdu d'amour à travers toutes ses composantes, du projecteur en découpe au banc de montage qu'il sublime en nous révélant à quel point un film se fait avant (l'exaltation, la souffrance ou la jubilation de l'écriture), pendant, et après (le déterminant montage qui peut exacerber un chef-d'oeuvre ou le massacrer).
Bref, tant pis pour les pisse-froid et autres descendeurs en flamme de vraies-valeurs, une fois de plus Almodovar signe un grand film.
Et en plus, je le crois pas, il progresse !
J'ai peut-être tout faux, mais j'ai l'impression, malgré l'affection qu'il lui a toujours voué, que Pedro en a mis du temps pour se rendre compte que Penélope Cruz était un matériau cinématographique de première grandeur.
Dans "En chair et en os", qui date de 1997 (!), il l'utilise mollement, elle déjà si belle, en début de film, en faisant un personnage presque cocasse mettant son enfant au monde dans un bus au coeur d'une nuit madrilène sinistre.
Il faudra attendre Volver pour que l'actrice explose littéralement sous l'oeil quasi-concupiscent de la caméra de l'ibère (rien pour attendre).
Peu après, c'est Woody Allen, qui a dû se repasser Volver en boucle, qui engagera la belle espagnole et Javier Bardem (qui débutait quasiment dans "En chair et en os", que le monde est petit !) pour son formidable Vicky Cristina Barcelona !
Enfin arrivent en achèvement ces "Etreintes brisées", festival, donc, de références au cinématographe de toutes époques et de tous genres, et hommage éperdu, tenez-vous bien à "mon" Audrey Hepburn préférée.
Dans les tenues, les coiffures, les attitudes, Penélope Cruz, dans les séquences consacrées au tournage du film d'Harry Caine-Mateo, devient une Audrey plus vraie que nature.
Et une fois encore, Almodovar me prend dans ses filets.
Chapeau, bravo, merci !

Pedro et Penélope sur le tournage.

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