Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 15 juillet 2009

Des assassinats silencieux


C'est bien connu, la période des vacances scolaires est la plus pratique pour faire passer des lois scélérates.
Ainsi vient de passer sans problème la loi sur le travail du dimanche : c'est une loi très con mais aussi totalement inique qui sera certainement retoquée par le Conseil Constitutionnel ; mais, en attendant, c'est toujours un effet d'annonce de pris.
Vous lirez avec intérêt je pense, à ce sujet, l'excellente (comme d'hab.) chronique de Schneidermann dans Libération, et donc ici : clique donc !
Et donc, non seulement, comme chaque année, le pouvoir enfume les gens pendant l'été, mais de plus, il en profite pour lancer les grandes manœuvres pour la réélection du mari de la chanteuse en 2012 comme le proclame Médiapart en une de la dernière édition lue.
Même s'ils sont très bons chez Médiapart, on s'en serait aperçu en voyant l'émission qu'un certain Malar (transfuge de France3, si je ne m'abuse où ça se voyait déjà qu'il était de droite*) a consacré au président de l'encore-République en ce weekend de 14 juillet.
J'en ai regardé 4'37" ne sachant trop si je devais hurler à la mort sur le balcon ou m'esclaffer bruyamment devant cette succession de courbettes à faire verdir de jalousie un "journaliste" de la télévision nord-coréenne.
Ça flingue donc à tout va en ce beau mois de juillet sur les acquis sociaux qui bougent encore, sur la liberté d'expression, sur l'indépendance du "service public" (wouaf !), j'en passe et des pires.

Comme personne ne me demande mon avis sur "l'affaire Orelsan" (enfumage encore, tiens !), je m'empresse de le donner ; comme ça on n'en parle plus : c'est donner trop d'importance à ce pauvre type (après tout, des comme lui, y'en a des tas) que de lui interdire de se produire.
Comme à l'époque où, débat sur la peine de mort faisant rage, Julien Clerc avait répondu à Sardou qui chantait "Je suis pour" par la bouleversante chanson "L'assassin assassiné", qu'attendent nos troubadours pour répondre par une chanson de qualité à ces couplets minables et insupportables écrits avec les pieds ?
Ça éviterait à des gens estimables de dire des conneries (et il en sort des deux côtés !) et le talent, le vrai, aurait sans doute le dernier mot comme ce fut le cas dans l'affrontement précédemment cité.
Le bénéficiaire de tout ça, pour l'instant, c'est ce gars qui doit se frotter les mains de plaisir au vu de la publicité qui lui est faite.
Que des gens aillent l'applaudir à La Rochelle ou ailleurs, c'est leur affaire.
Mais je les plains.

*Monsieur Malar vient d'ailleurs de déclarer "je ne suis ni de gauche, ni de droite" ; qu'est-ce-que je vous disais ?

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