Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

lundi 30 novembre 2009

Beau B.B

Il est de plus en plus rare qu'un album de chanteur me plaise au point de l'écouter au moins une fois par jour.
Ici, il s'agit, de plus, d'un double CD qui se sent bien chez moi.
La Superbe de Benjamin Biolay est un vrai trésor : beaux états d'âme d'une âme qui semble plutôt belle retranscrits en strophes intelligentes, musiques d'une belle inventivité et un climat dans lequel on peut se lover confortablement grâce aux arrangements somptueux d'un touche-à-tout en état de grâce.
On pensera, l'écoutant, à Bashung ou au Gainsbourg de Melody Nelson, influences on ne peut moins condamnables.
D'autant qu'une vraie originalité plane au détour de chaque plage.
Il y a, bien sûr, deux grandes chansons, "La Superbe" et "Ton héritage" (insérée en cadeau ici même, un peu plus bas), mais on se laisse porter jusqu'au bout de l'œuvre avec le même émerveillement.
Grand disque.


Un dimanche pas comme les autres

On peut être pro palestinien et dénoncer l'antisémitisme.
On peut, je l'espère, être juif et ne pas amalgamer critique politique d'Israël et antisémitisme.
Je donne sans doute l'impression d'emprunter par-là un sentier battu et rebattu ; quoique...

J'ai été passionné par la lecture du livre de Claude Lanzmann "Le lièvre de Patagonie" et ne cesse de le recommander à mes amis et relations.
L'autobiographie du philosophe-écrivain-cinéaste m'a permis d'accéder enfin au film qui est de ceux que l'on redoute de regarder un jour car on en sait la terrible portée.
Que "Shoah" soit considéré aujourd'hui comme le "meilleur documentaire jamais réalisé" fait craindre d'être confronté à l'horreur ; et cela, même si on a lu Primo Levi ou "Les bienveillantes", même si on a vu "Le pianiste" de Polanski ou "La liste de Schindler" ou encore "Nuit et brouillard" de Resnais.
Aucune image de celles qu'on a tant vues, empilages de corps décharnés, squelettes ambulants, charniers ouverts, ne vient exciter l'œil (pardon pour l'expression qui me semble pourtant juste) dans cette longue succession de témoignages, ceux des paysans voisins des camps, des rares survivants et ceux, volés -car comment faire autrement ?- d'anciens bourreaux coulant une paisible retraite quelque part en démocratie. 
Le film de Lanzmann pourtant, en dit plus sur l'horreur méthodiquement programmée que tous ceux réalisés, sous toute forme que ce soit, sur le sujet.
Hier soir, seul devant l'écran, les 4 heures de la "première époque" (l'ensemble dure plus de 9 heures) m'ont laissé atone, épuisé, amer.
Ce n'était que le début.


- Auschwitz-Birkenau -

Voiles au-dessus d'un nid de coucous


Lors d'un séjour à Marrakech, pendant la première nuit, je fus réveillé par l'appel à la prière du muezzin amplifié avec force décibels.
Le lendemain, je me procurais à grand-peine des boules Quiès pour poursuivre mon séjour dans de meilleures conditions;
A Paris, ce sont les cloches des églises voisines qui m'arrachent régulièrement à ma grasse matinée du dimanche.
Hier, les suisses ont donc voté en masse contre la construction de minarets sur leur territoire, ce qui va faire vachement plaisir à la clientèle des émirats qui vient dépenser ou planquer ses dollars en terre helvète ; mais c'est leur problème, hein, qui rappelle le vieux sketch de
Fernand Raynaud sur "l'étranger" qui quitte un patelin las de l'hostilité des gens du cru : du coup, plus de pain car l'étranger était boulanger...
Cette "votation citoyenne" sera, est déjà, la grande affaire médiatique du jour, je parie.
Personnellement, je ne suis pas opposé à l'érection, sans qu'il y ait prolifération, de minarets sur le sol européen, à l'impérative condition qu'ils soient "designés" par des créateurs reconnus genre Starck ; ce ne serait pas plus laid que, par exemple, une éolienne.
Et soient dépourvus de sonorisation.

dimanche 29 novembre 2009

Souvenirs...

samedi 28 novembre 2009

Ah, si Paris...


-Thomas Barbey-

Bête immonde

Un coup de Mozart et ça repart

Stress assassin, ciel de plomb ?
Mozart pour seul remède.
Le clip n'est pas des plus vivants.
Mais cette musique, jouée par Clara Haskil et Gezà Anda, cette Musique...



Et pour ceux qui veulent des images qui bougent, Keith Jarrett et Chick Corea ; moins subtil, mais sympa :

Météo


vendredi 27 novembre 2009


(a-)Culture


L'internaute qui l'a mis sur youtube qualifie la chorégraphie d'excellente...

L'oeil était dans la tombe...


jeudi 26 novembre 2009

Ceci est une belle chanson

Découvrez la playlist Ton héritage avec Benjamin Biolay

mercredi 25 novembre 2009

Moderne, forcément moderne.

Voilà comment on gagne le concours Eurovision de la Chanson (1976) :

Monsanto ?

Formidable animation de Louis Rigaud qui propose plein de jeux sur son site Ludocube.
Bien vu :
Copier cloner | Copy and clone from louis rigaud on Vimeo.

Coquilles

Bave Circus est un (beau) court-métrage d'animation dû à des étudiants de supinfocom de Valenciennes, Philippe Desfretier, Nicolas Dufresne, Sylvain Kauffmann et Martin Laugero.
La musique est de Thomas Miquel.
Superbe, non ?


Bave Circus from DuDuF on Vimeo.

Quel est le plus beau film du monde ? (55)





The Deer Hunter
- Voyage au bout de l'enfer -
Michaël Cimino - 1978







mardi 24 novembre 2009

Arrrrgh, Tatum !


Une version en zig-zag de l'Humoresque de Dvorak.

De chausses et d'autres

Je ne porte quasiment jamais les chaussures Richelieu "Zizi" de Repetto acquises il y a deux ans à prix d'or.
Les "Zizi" étaient le modèle préféré de Serge Gainsbourg qui en usait plusieurs paires par an dans leur version "blanche".
Ces chaussures "de ville", créées pour un ballet avec Zizi Jeanmaire, sont confectionnées en chèvre, ce qui leur confère une extraordinaire souplesse qui n'a d'égale que leur fragilité.
Je les ai portées pour la première fois un jour d'août à Londres où je pus vérifier qu'en terrain humide elles permettaient de se livrer à des figures acrobatiques de patinage artistique.
De plus, j'ai observé que la semelle "tout-cuir", très fine, s'usait à la vitesse de la lumière.
Je vais peut-être les exposer comme un objet symbole du design orthopédique des années soixante.


J'ai revu hier le film d'Andrew Nicoll Bienvenue à Gattaca que j'avais découvert il y a quelques années dans une salle d'art et d'essai de Marseille.
Guère attiré par la science-fiction, j'avais pourtant trouvé ce Gattaca remarquable.
Cette nouvelle vision a confirmé : scénario d'une rare intelligence, mise en scène sobrement efficace de Nicoll, bande originale jamais sciante de Michael Nyman, révélation d'Uma Thurman, alors quasiment inconnue, Ethan Hawke enfin adulte, parfait, et un Jude Law qui parvient à être sexy en chaise roulante !
Quelques détails sur le mode design ne peuvent que séduire l'amateur que je suis : ainsi, la voiture utilisée par le couple Thurman-Hawke est une DS19 qui se trouve remarquablement intégrée à ces décors futuristes.
Dans l'appartement de Jude Law, Hawke se repose dans une chaise longue LC4 de Le Corbusier qui voisine avec des chaises Barcelona de Mies Van Der Rohe ; tous ces modèles ayant été créés dans la première moitié du XXème siècle !


Une DS 19. Celle du film est un modèle décapotable.






"Barcelona chair" de Mies Van Der Rohe


Chaise LC4 de Le Corbusier


Bien aimé le commentaire laissé par un(e?) anonyme sous la photo de Kubrick et Mc Dowell prise lors du tournage d'Orange Mécanique.
Pour en saisir toute la saveur, il faut avoir vu le "Caligula" de Tinto Brass où l'acteur anglais faisait montre de talents très variés et d'une virilité, euh, turgescente, comme on l'écrit dans les bouquins X à bon marché.

lundi 23 novembre 2009

Super-héros


Photo de tournage


L'envie


- Daido Moriyama -

Mangaudrey


Audrey Hepburn par Zhuzhu - Via deviant ART

Comme un lundi

Novembre joue franc-jeu ce matin ; un ciel gris-plomb recouvre Paris dans le silence qui succède au tumulte qui rythme les entrées et sorties des écoles environnantes.
On parcourt les nouvelles, apprenant pèle-mêle la dernière sortie de la fille Le Pen qui, comme papa pendant trop d'années, remet en cause le droit du sol, tandis que Besson (Eric) poursuit sa sale besogne et que l'autrefois-irrésistible Dieudonné aurait rencontré l'iranien Ahmadinejad pour discuter sionisme entre gens de bonne compagnie.
Pas grand chose pour atténuer le malaise ambiant.
Un peu de musique peut-être.
Se recoucher ?

vendredi 20 novembre 2009

Chante dans ta maison !

Diverses et variées

Il y a des jours où l'actualité est faite de ces tout petits riens (comme chante l'autre) qui sont le reflet exact d'une époque.
Il suffit de parcourir les pages de notre presse électronique ou de papier pour savourer ou s'étrangler, c'est selon.


Voudrait-il aller au Panthéon ?

Ainsi, notre vénéré président souhaite le transfert de la dépouille d'Albert Camus au Panthéon.
C'est évident : il suffit d'écouter le discours sarkozien pour y déceler sa source d'inspiration, jaillissant des écrits du Prix Nobel de Littérature qu'une saloperie de bagnole arracha au monde à l'aube des années soixante...
Sur beaucoup de sujets, Camus eut raison avant tout le monde comme le signale Michel Onfray, juste, cette fois, c'est pas tous les jours, dans un entretien au Nouvel Obs.com (ici).
Onfray a raison -et c'est le titre de l'article - : "Albert Camus est un libertaire irrécupérable".
Il est partout Camus, faisant l'objet d'un numéro spécial du même Nouvel Obs', très bien fait, où Jean Daniel signe un édito de haute tenue (comme souvent) où j'ai cru lire entre deux lignes une sorte de mea culpa, les deux hommes s'étant éloignés à l'époque sur des sujets qui auraient dû les rapprocher.
Sarko veut donc faire entrer Camus au mausolée des grands hommes ; à l'heure où j'écris, il doit être devant un miroir, s'essayant à déclamer "à la Malraux" sur le mode "entre ici, Jean Moulin...".
Et ça doit être d'une irrésistible drôlerie.
Irrécupérable Camus ?
Sans doute : ce n'est pas Guy Môquet.



Sur l'affiche d'un film qui lui est consacré, Gainsbourg (joué par Eric Elmosnino) exhale un cumulus de fumée d'origine gitane.
Métrobus, la boîte qui régit la pub pour la RATP a refusé l'affiche.
Je vous laisse apprécier le grotesque de l'attitude : un Gainsbarre sans fumée de brune, c'est une atteinte à la vérité historique.

Sinon, vous serez ravis d'apprendre que Bernadette Chirac est "pour un petite fessée de temps en temps".

jeudi 19 novembre 2009

Lully et Louis n°14

La "Marche pour la cérémonie des turcs" du "Bourgeois gentilhomme" de Molière dans le film "Le roi danse" de Gérard Corbiau.
Coloré.

Footaises

Mon baladeur n'est pas assez puissant.
Sony a pensé aux oreilles des adeptes du rap, de la techno ou du èrindbi en limitant les décibels de ses appareils, dans un louable souci (à moins qu'il existe une loi ?) de préserver la capicité auditive de sa jeune clientèle.
Mais allez donc vibrer sur les "Saisons" de Haydn quand tout autour de vous cornes de brumes, avertisseurs sonores et pétards célèbrent le but, puis la victoire de l'Algérie sur l'Egypte en ce substitut à la "vraie" guerre qui a pour nom football.
Il était difficile, hier, d'échapper au déferlement médiatique consacré au sport dit "de masses" qui occultait, pour un temps, les préoccupations quotidiennes qui accablent l'humanité : crise, faim, injustices, inégalités, chômage, conditions de travail, misère...
Il fallait donc se réfugier dans Haydn ou dans la Messe en Si de J.S.B pour fuir le tintamarre environnant.
Au Caveau, qui, pour la seconde fois, recevait une partie des Maires de France réunis ces jours-ci dans la capitale, le mot "foot" ne fut pas prononcé une seule fois : ce ne fut pas le moindre mérite des humoristes que de faire oublier aux spectateurs venus en nombre (pas un strapontin de libre !) qu'une rencontre essentielle pour l'avenir du peuple de France était en train de se jouer au cirque de Saint Denis.
Quand on rentrait chez soi, heureux de la joie collectivement distribuée aux élus de la République en goguette d'après-congrès, on allumait machinalement la télévision, se disant qu'avec un peu de chance "la 3" et son aimable Taddei nous préserveraient de la folie du moment.
Las, c'était vraiment "Ce soir", même si l'on avait espéré que ce fut "jamais".
Sur ce plateau, toujours bien fréquenté, il y avait un membre du Djamel Comédie Club qui, à l'instant où j'allumai exprimait de doctes avis sur le patriotisme dans le foot, car c'était le sujet du débat (en raccourci du foot, "dernier refuge de l'identité nationale" !).
Y figurait aussi, plus réservé, intimidé sans doute, qu'à l'accoutumée, l'inoubliable ex-secrétaire aux sports nommé Bernard Laporte et, heureusement, un philosophe du nom de Vincent Cespedes qui réussit l'exploit de m'empêcher d'éteindre mon téléviseur.
Beau mec volubile, cet "intello" s'exprimant sans intellectualisme, avec un humour salvateur, comparait la joie des supporteurs victorieux à un orgasme collectif suppléant, c'est moi qui le dis, les frustrations de l'existence.
J'en déduisis donc que ce spectacle s'adressait tout particulièrement à un public de mal-baisés.
Ce n'est qu'une vision personnelle ; elle me convient tout à fait.


 Vincent Cespedes : site (à visiter absolument !)


mardi 17 novembre 2009

Un acteur


Peter Lorre - M le Maudit - Fritz Lang, 1932

lundi 16 novembre 2009


Découvrez la playlist Horowitz Bach avec Vladimir Horowitz

jeudi 12 novembre 2009

Discriminations


L'autre blog

De nouvelles choses sur Piano (en mode) Majeur (lien à droite) dont un Beethoven kiffant pour ta collec'.

Coup de coeur de l'automne 2009


- Marie Ndiaye-

Je sens que je vais le lire, le "Goncourt", cette année.

Cadeau magyar

Télérama et moi...

... c'est une vieille histoire, faite d'amour et de désamour.
Force est de constater que la rubrique "courrier", en début de magazine est toujours aussi pertinente.
Un journal qui a de tels lecteurs ne peut être vraiment mauvais :



ou





Traduction de l'Ode à la joie de Schiller mis en musique par Beethoven (deux allemands) :

Mes amis, cessons nos plaintes !
Qu'un cri joyeux élève aux cieux nos chants
de fêtes et nos accords pieux !
Joie !
Joie ! Belle étincelle des dieux
Fille de l'Élysée,
Nous entrons l'âme enivrée
Dans ton temple glorieux.
Tes charmes relient
Ce que la mode en vain détruit ;
Tous les hommes deviennent frères
(original de Schiller :
Ce que l'épée de la mode sépare;
Les mendiants seront frères avec les princes)
Là où tes douces ailes reposent.
Que celui qui a le bonheur
D'être l'ami d'un ami ;
Que celui qui a conquis une douce femme,
Partage son allégresse !
Oui, et aussi celui qui n'a qu'une âme
À nommer sienne sur la terre !
Et que celui qui n'a jamais connu cela s'éloigne
En pleurant de notre cercle !
Tous les êtres boivent la joie
Aux seins de la nature,
Tous les bons, tous les méchants,
Suivent ses traces de rose.
Elle nous donne les baisers et la vigne,
L'ami, fidèle dans la mort,
La volupté est donnée au ver,
Et le chérubin est devant Dieu.
Heureux, tels les soleils volent
Sur le plan vermeil des cieux,
Courrez, frères, sur votre voie,
Joyeux, comme un héros vers la victoire.
Qu'ils s'enlacent tous les êtres !
Un baiser au monde entier !
Frères, au plus haut des cieux
Doit habiter un père aimé.
Tous les êtres se prosternent ?
Pressens-tu le créateur, Monde ?
Cherche-le au-dessus des cieux d'étoiles !
Au-dessus des étoiles il doit habiter.
La section finale répète :
Joie ! Belle étincelle des dieux
Fille de l'Élysée*,
Soyez unis êtres par million !
Qu'un seul baiser enlace l'univers !

*Il ne s'agit pas de l'Elysée auquel on pourrait penser.





En ce lendemain de commémoration...



C'est pas chez nous qu'on verrait un joueur donner un coup à l'adversaire.

Western


Promotions d'automne.

Novembre et décembre sont les deux mois qui marquent le point culminant de la saison au Caveau de la République.
Après les premières semaines, en demi-teinte, le rythme se fait plus soutenu, les salles devenant "meilleures" ; en cette période nous jouons du mardi soir au dimanche après-midi avec des "matinées" le samedi.
Actuellement, le spectacle s'articule autour des inamovibles Perrin, Adam et Détroit qui encadrent les "petits jeunes" Proust, Marco et Fromet.
Novembre, c'est aussi l'une des deux incursions annuelles du duo Lobo et Mie que j'ai retrouvé avec plaisir mardi dernier.



Aux "d'jeun's" admirateurs des jeunes humoristes cités plus haut qui trouvent les tarifs prohibitifs, je conseille d'aller faire un tour sur le site "billetreduc"* : en fouillant dans le maquis des différents prix proposés, un moins de vingt-six ans doit pouvoir trouver des places à 18 €.
Pour un spectacle de cette qualité, ça vaut le coup !

* Pour ces mêmes "jeunes" qui m'ont demandé ce que signifie l'expression 
"on taille un costard" plus guère employée de nos jours, c'est tout simplement équivalent à "casser" quelqu'un.
D'aucuns disent aussi "habiller pour la semaine".
De rien.

mercredi 11 novembre 2009

Je suis partout !


Finale 98 -Via Sarkonnexion-

Là aussi, il y était !


-Via "informagicien" I Libération-

mardi 10 novembre 2009

Ich bin deutsch : my name is "Alzheimer" !

C'est avéré : Sarko au mur de Berlin, c'était le 10 novembre 89.
C'est l'auteur de la photo, Paul Clave, qui confirme.
 











« Nicolas Sarkozy est arrivé à Berlin le 10 novembre dans l'après-midi, dans un avion Air France. Il était accompagné d'Alain Juppé et de Peretti. Madelin est arrivé plus tard dans un avion privé.
Personne ne pouvait savoir pour la chute du Mur le 9 novembre. J'ai appelé le journaliste Nicolas Poincaré le 9 à 18h00 pour lui dire que les choses bougeaient. Puis Didier Quentin, directeur des relations internationales à la mairie de Paris, pour qu'il envoie Chirac. Mais il partait au Japon, d'où la décision d'envoyer la délégation de Juppé.
Cette photo je m'en souviens, je l'ai faite le 10 au soir à 22h00. A 17h00 on avait pris un café au check-point avec Madelin. Je n'ai pas souvenir d'avoir croisé François Fillon. Puis on est allé dans un café jusqu'à 2h00 du matin. A 6h30 le 11, ils prenaient un avion pour rentrer à Paris. »
Source : Rue89












Ich bin ein berliner !

Hier soir à Berlin notre président a prononcé exactement 6 mots en allemand ; ce qui a plongé David P(o)ujadas en extase.
Lors de la diffusion d'un extrait du discours de Nicoletto, on entendit la voix du présentateur, lequel se croyait en "off", s'angoisser : "on a bien la phrase en allemand ?".

Le même flagorneur s'est bien gardé de commenter la polémique sur la présence à Berlin, pioche en main, de notre présidentounet le ,jour, prétend-t-on, où le mur fut abattu.
Le vibrionnant Fillon (c'est, paraît-il, notre premier ministre !), avait auparavant longuement narré l'anecdote, prétendant pour étayer ses dires que Sarko et lui étaient ensuite allés dîner à l'est avec le correspondant de Tf1 de l'époque Ulysse Gosset.
Lequel a immédiatement réagi en rappelant qu'il était, à l'époque, correspondant en URSS, et se trouvait ce jour là à... Moscou !

Faites attention au monoxyde de carbone : ne bouchez jamais les aérations de votre maison.
Les oreilles non plus : intox garantie !

(Lire aussi :
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/international/19892009_le_mur_de_berlin/20091110.OBS7414/sarkozy_a_berlin_en_1989__a_qui_peuton_se_fier_.htmlhttp://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/international/19892009_le_mur_de_berlin/20091110.OBS7414/sarkozy_a_berlin_en_1989__a_qui_peuton_se_fier_.html)

Automneries aussi

Victoire !
Le boulanger de la rue Ordener a remplacé, sur l'étiquette fichée dans le croissant sans beurre, le mot "ordinaire" par le mot "nature".
Plus d'ordinaire rue Ordener.
La boulangère la plus proche, elle, me regarde toujours de ses grands yeux de charolaise quand je lui dis "nature" ; de toute façon, à chaque fois, c'est le même refrain : "y'en a pu !, on a été dévalisés !" et ce, à n'importe quelle heure.
Je vais tenter une reptation jusqu'à l'échoppe un de ces jours à l'aube.


Dans la rubrique "le saviez-vous ?" : c'est rue Ordener qu'eut lieu le premier braquage de banque de l'histoire (ce que les anglo-saxons nomment "holdup") ; Joe Dassin en fit une chanson où il évoque la Société Générale mise à sac par la bande de Jules Bonnot.

Le premier "casse" de l'histoire, rue Ordener, par la "bande à Bonnot"
-Par ludot-

L'un des meilleurs potes de Chirac -mais qui s'en souvient ?-, le sénateur Gaston Flosse qui régna en potentat sur la Polynésie française pendant des lustres est en taule.
J'ai toujours entendu parler de ce type comme d'un "parrain" intouchable.
Sont bien, les magistrats, en ce moment, bien énervés par Zébulon et sa clique et décidés à faire le ménage.
Flosse, Pasqua, Chirac...
Tiens, pour ce dernier, si "sympa", n'est-ce-pas, c'est fou la faculté d'oubli du grand public : ce mec "sympa" trimballe tout de même suffisamment de casseroles pour réveiller une ville moyenne ; par exemple, au hasard, Brive.

Ceux de mes amis qui ont suivi mon conseil, il y a plusieurs mois, de regarder la rubrique  
"Mon œil" insérée dans le journal de France 2 le samedi à 13h15 ne le regrettent pas : on s'étonne que le paltoquet tolère encore ce genre de chronique impitoyable à son égard sur SON service public.
Celle de samedi dernier sur "l'identité nationale" est caractéristique.
On peut encore la voir sur le site de France 2, mais il faut farfouiller quelque peu pour toucher au but : il faut trouver puis cliquer sur [13H15 du 07/11/2009].
Tentez le coup, ça le vaut, et vous deviendrez "mon œil-dépendants".

lundi 9 novembre 2009

Et lui, il est pas fort ?

Eric Raoult, Maire UMP du Raincy ("la" commune bcbg du 93) -
Reuters/Charles Platiau

Lire :

Beau temps, n'est-ce-pas ?

Que faire le 11 novembre ?

Défiler, déposer une gerbe sur la tombe du soldat inconnu tout en envoyant des textos à Didier Barbelivien, écouter la maquette subventionnée de son fiston rappeur ?
Non, me rejoindre à 19h dans le confort moelleux du Café de la Gare, rue du Temple à Paris pour :

Automneries

J'ai eu ma première grippe A.
Enfin, pour mieux m'exprimer, mon premier élève aux prises avec le fameux H1N1.
Il est revenu en cours la semaine dernière amaigri, pâle, mais pleinement rétabli.
Cette cochonnerie semble s'installer en nos contrées et plus encore sur notre île (de France).
"Ils" ont tellement bien communiqué qu'on ne sait plus à quel saint se vouer en l'occurrence : les indications les plus contradictoires circulent, et ce n'est pas l'Internet, véhicule des rumeurs les plus fantaisistes, qui va alimenter notre réflexion.
Ce sera donc "comme on le sent", et, pour moi, pas de vaccin.
Pour le moment, car je peux changer d'avis dans une heure et ainsi de suite.

Amusez-vous : si vous partez loin de chez vous, envoyez des cartes postales.
Vous verrez qu'à l'heure des mails et du roi SMS vous ferez votre petit effet.

Hier, un radioteux, lors d'une pourtant pas mauvaise émission sur la chute de ce mur il y a vingt ans, disait (je cite à peu près, sauf la fin, exacte) que "certains berlinois en ont marre de la commémoration du vingtième anniversaire de la chute...".
Effectivement, si on commence à "commémorer le vingtième anniversaire", on n'a pas fini...

Je me demande s'il n'est pas de mon devoir de signaler aux "communicants" de la maison Chrysler l'énorme faute qui saute aux yeux dans leur dernière publicité.
Figurez-vous qu'il écrivent "voyageur" sans le "u".
Il faut leur dire que "grand voyager" n'est pas correct.
Pour ma part, je ne dis pas : cette année, j'ai grand voyagé en Italie.

Dans le bouquin de Claude Lanzmann qui m'accompagne ces jours-ci, il y a une citation provenant d'un roman d'Albert Cohen (Belle du seigneur, je crois), qui illustre bien la politique dite du "bouclier fiscal", je trouve.
Je cite à mon tour à peu près : "la maladie la plus répandue chez les riches, c'est de se croire pauvres".

Je n'ai pas écrit ici jusqu'à présent sur "leur" histoire d'identité nationale.
C'est tellement con.
La ficelle est tellement grosse.
Bref, bon, beurk.


dimanche 8 novembre 2009

François Simon à Rome : et pour cause !

Donatello, à Bologne : cuisine régionale et filet Robespierre !

Donatello, c'est un restaurant de Bologne en nostalgie savamment entretenue par la famille Fanciullaci, maîtresse des lieux depuis un bon siècle.
Ce sont les descendants du fondateur qui vous accueillent, prévenants sans jamais être obséquieux, toujours prêts à intervenir sans jamais avoir l'air d'être aux aguets.
Ce que j'appelle "de grands pros".


Le décor n'aura évolué, depuis la création, qu'en fonction des nouvelles photographies de célébrités qui s'y succèdent encore : ici, on croise le regard de Fellini ou de la Magnani, de Maria Callas et de toutes les étoiles venues jouer dans la capitale de l'Emilie-Romagne.
A côté de moi, l'autre midi, deux rappeurs noirs qui doivent être très connus ; mais je ne suis guère féru de ce genre de "musique" et ne saurais en dire plus.

On déguste ici les spécialités locales dont les fameuses tagliatelle al ragù (appelées à Vesoul "bolognaises" enveloppant, hérésie, des "spaghetti" !) ou les tortellini in brodo décrits avec photo dans un billet précédent.
En antipasti, on picore des cubes de mortadelle et des morceaux du meilleur parmesan possible, car tout droit venu... de Parme.
Me laissant conseiller, j'ai opté, lors de mon deuxième déjeuner (j'étais adopté) pour cette superbe pièce porcine rôtie, croquante à souhait d'abord, fondante ensuite :


Avec une addition qui avoisine les 30 euros, Donatello, où les habitants de la ville se pressent à partir d'une heure et demie de l'après-midi, est une adresse précieuse.


Intrigué par la présence, sur la carte, d'un "filetto  Robespierre" (filet de boeuf), j'en demandai le pourquoi au signore Fanciullaci, un sexagénaire classieux aux longs cheveux blancs : il me répondit dans sa langue chantante "perche è più sanguinolente" en néologisme ne figurant pas dans mon dictionnaire italien-français.
J'adore ce "sanguinolent" accolé à l'Incorruptible.

samedi 7 novembre 2009

Rubinstein joue Schubert


Découvrez la playlist schubert trio avec Arthur Rubinstein

Dogue

Actuellement, Frédéric Fromet, chante au Caveau de la République une très jolie ballade sur ce très joli baladin qu'on aimerait bien envoyer balader* :


Poser une question à Frédéric Lefebvre? Impossible!
envoyé par LePostfr

* Notre langue française est parfois bien complexe ; j'ai bien vérifié l'orthographe de ballade (chant, morceau de musique), balade (promenade), baladin (saltimbanque, chanteur, eh oui, avec un seul "l" surprenant,  et balader (se promener).

Soif ?


Bologne, Piazza Nettuno (SC)

Une petite faim ?


Agrandir la photo (SC) avant de passer à table.

vendredi 6 novembre 2009

Aidez-le !


Cet homme cherche un cerveau !

Bimboland


Livre de voyage (dans le temps)


Les mémoires de l'écrivain-philosophe-cinéaste.
Je dévore ce "lièvre" avec passion.
Et je recommande.

Transalpines

L'italien n'est pas mesquin : lorsqu'il vous rend la monnaie à la terrasse d'un Caffè, il ne le fait pas avec des pièces de 10 et 20 centimes d'euro comme le font nos gracieux serveurs de brasseries, assoiffés du moindre pourboire (mais se sentant insultés si vous leur octroyez des pièces de 5 centimes).

Si vous vous pointez au bar de l'hôtel de Bologne où vous êtes descendu (oui, j'ai encore cédé à ma passion pour la péninsule !) un soir où y est organisée une fête d'anniversaire, attiré par une voix de diva qui interprète "en live" les grands airs des plus grands opéras de Verdi (prestigieuse gloire régionale car natif d'un village des environs de Parme ), on ne vous jette pas comme un malpropre ; au contraire, on vous prie de vous servir au buffet et on vous offre une coupe de prosecco, ce vin mousseux de là-bas, proche du Champagne, et avec lequel on confectionne le "Spritz", mon apéritif favori.
Le barman, ayant repéré que vous êtes le bienvenu du héros de la fête, se rue sur vous dès qu'il aperçoit que votre flûte est vide pour vous proposer de la remplir.

Dans le même hôtel, I Portici, très vieux "palazzo" restauré en 2007, on a repéré, bien sûr, le restaurant qui occupe l'ancien théâtre sur la scène duquel trône un fort bon piano ("pianoforte", disent-ils, "piano" voulant dire "étage").
Quand vous demandez, un après-midi de pluie, à jouer sur l'instrument, le "Direttore" donne des instructions à ses troupes pour que l'on coupe la musique d'ambiance et que l'on vous éclaire la scène afin de vous permettre de vous installer.
Dans un cadre pareil, on joue et travaille pendant deux heures, apercevant à peine les "cameriere" qui traversent la salle avec d'infinies précautions.
Et -grandiose !- à partir de ce moment-là, on ne vous appellera plus que "maestro" !


Un peu désaccordé, le piano, mais bon, on ne va pas chipoter.

Non, l'italien n'est pas mesquin, à l'instar de la "donna" du Musée International de la Musique à laquelle vous avez fait état de votre profession, qui vous accompagne dans votre visite et ouvre spécialement des tiroirs qui contiennent des lettre manuscrites où des partitions d'élève d'un certain Amadeus Mozart se présentant dans cette ville pour être admis à se perfectionner.
En contrepartie de cet empressement, elle sollicite un commentaire et une signature pour le livre d'or de ce lieu "chargé d'histoire" comme on le lit dans les guides.

J'en dirai plus, bien sûr, dès demain.

Sinon, si vous avez une poule paysanne sous la main et une bonne demi-journée à consacrer, passez vite en cuisine pour préparer des "tortellini in brodo", spécialité de la région Emilie -Romagne ; c'est quelque chose !



A défaut, rendez-vous chez Donatello, magnifique restaurant où rodent de célèbres fantômes.
J'y reviendrai ici soupe.
Sous peu voulais-je dire.