Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

dimanche 11 avril 2010

Venise est propre

De ma fenêtre...

J'y pensais hier soir en empruntant une rue du 18ème dont les relents d'urine me prennent immanquablement à la gorge à chaque parcours : malgré ses milliers de touristes quotidiens, et sans doute grâce aux mises en garde partout affichées, Venise, inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, est propre ; comme partout, hélas, ont fleuri ces dernières années les "tags" en fléau récurrent de nos siècles imbéciles.
Les édiles de la Sérénissime ont toutefois contenu cette atteinte à l'esthétique et autres comportements désinvoltes en appliquant des sanctions rigoureuses aux contrevenants.
Ainsi, les propriétaires de chiens ramassent systématiquement les déjections de leurs toutous ; les parisiens semblaient avoir "pris le pli" mais on peut constater aujourd'hui le retour sur nos trottoirs de ces preuves de mépris civique, en exemple flagrant de l'individualisme de rigueur en nos contrées.
Certes, à Venise il y a de l'eau, beaucoup d'eau et donc du sel et de la vase.
Le touriste français, qui ne manque pas d'air, vous dira peut-être quand vous en rencontrerez un spécimen de connerie, "c'est beau Venise, mais qu'est-ce-que ça pue !" : celui-là y est allé sans doute à l'époque des grandes chaleurs et ne s'est jamais assis, chez nous, à une terrasse de café fleurant bon le tout-à-l'égout, en mauvaise foi gauloise qui fait de nous les touristes les plus détestés d'Europe avec cent autres défauts.
Pour cette propreté constatée, il en est de même dans le centre historique de Rome où les rues sont jalonnées de corbeilles en fonte et de... cendriers, Venise venant de disposer à son tour des réceptacles à mégots un peu partout.


Sur les "Zattere", longue promenade donnant sur la lagune, face à la Giudeca, quartier "populaire" tellement différent de la Venise touristique, se réunissent après les cours les étudiants de l'Université, verre en main (peu de bière, pas d'alcool !) ; je les observais mercredi, déposant consciencieusement leurs déchets dans les bacs prévus à cet effet.
Il y a donc une fierté, un point d'honneur, à maintenir la plus belle ville du monde, si vieille, en état d'être admirée par l'humanité.
Reconnaissante ?

 Les gamins peuvent jouer sans crainte, c'est "clean" !

1 commentaire:

Patrizia a dit…

j'aime que l'on parle ainsi de VENISE........OUI Venise serait encore plus propre si elle n'était pas souillée par le "touriste" trop souvent irrespectueux des lieux qu'il visite !!! je l'aime cette venise car elle fait partie de mes tripes !!! j'y suis née voilà 56 ans et même si je vis en France, "ELLE" vit toujours au fond de moi....merci pour votre blog