Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 11 mai 2010

Avatar : sans avanies

Mes voisins ont dû être contents : pour l'occasion, dimanche soir, j'étrennais ma nouvelle liaison son HDMI qui permet d'avoir un vrai son haute définition.Je fus servi : la première nuit de Jake en terrain hostile offre ce qu'il y a de mieux en matière d'ambiance sonore, sans parler de l'attaque finale à rendre Ludwig encore plus sourdingue !

James Cameron et Sam Worthington

Le film, lui, est totalement "bluffant" comme on dit en bon français ; un ovni cinématographique qui sera sans doute plagié (engendrant force avatars me gaussé-je !) traité avec dextérité par Cameron qui s'en donne à cœur joie tout au long de ces deux heures quarante où jamais l'attention ne se relâche*.
Le cinéma est un art populaire ; l'expression est sublimée quand le 7ème art ne cherche à flatter les plus bas instincts du spectateur, quand le cinéaste, comme ici, est en totale empathie avec ses personnages.
Le cinéma d'aventures se doit de faire se cramponner le spectateur à son fauteuil, de le maintenir en haleine, de lui faire oublier sa citerne de pop-corn.
Bien sûr on ne rangera pas cette production au même niveau que les incunables de nos vidéothèques : manichéen à la limite du caricatural (le vilain colonel !), il évite cependant bien des écueils  innovant (techniquement surtout) mais rendant hommage à ses prédécesseurs avec un héros en mode "Robin des bois" et un personnage principal féminin qui ne se contente certes pas d'être la Jane de Tarzan.

Mon paternel aurait gueulé : Sylvian, les voisins !
Effets spéciaux à foison évidemment, parfaitement maîtrisés, photographie admirable à laquelle le Blu-ray en 2D rend totale justice (on sait que le film doit être vu en 3D au cinéma, mais les spécialistes reconnaissent que l'image subit une légère baisse de luminosité dans cette configuration), excellente bande son de James Horner qui ne nous épargne pas l'inévitable chanson de fin, agaçante, mais bon, on échappe cette fois à Céline Dion), acteurs impliqués (dans le vide, faut le faire !) dont Sigourney, impériale, Avatar, un cran au-dessous de "Titanic" (l'é-mo-tion), ne déshonore pas le cinéma de masses (ce n'est pas péjoratif).
C'est déjà plutôt bien.

*Note matinale : un jeune spectateur devenu au fil du temps cinéphile (non intégriste cependant) me dit s'y être profondément ennuyé.
Comme quoi...

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