Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

vendredi 18 juin 2010

Un K.O. bien mérité.

Je vais en surprendre plus d'un parmi mes lecteurs les plus fidèles : hier après-midi, je me suis surpris à m'asseoir pour un long moment devant un match de foot qui opposait la Corée (du sud) à l'Argentine.
J'avais oublié que ce spectacle pouvait être aussi vivace, que la rage de gagner pouvait animer une vraie équipe soudée pour l'emporter.
J'écorche, ignorant, le nom de cet homme (Meci, Messi, Messie, mais si !) qui virevoltait sur la pelouse, enthousiaste, en lutin vibrionnant, donnant à ses supporteurs un spectacle exceptionnel.

Sera-t-on étonné de la claque administrée à une "équipe" (tu parles !) de France sans motivation, sans esprit de groupe, composée de millionnaires en short arrogants, antipathiques, dénués pour certains du moindre sens moral, drivés par un coach impuissant à les fédérer (on le serait à moins, et c'est évidemment lui qu'on va clouer au pilori), car que faire de ces individualistes forcenés plus aptes à frimer en Jet-Ski à St Trop' ou au V.I.P-Club, qu'à unir leurs efforts pour faire vibrer un public ?
Déjà, dans la journée, on était stupéfait du mépris affiché vis à vis des gogos supporters, friqués ou non, qui avaient fait le voyage jusqu'au pays de Mandela.
Cloitrées à l'abri des regards, comme si, déjà, la défaite était consommée, les "stars" bling-bling du foot-fric, n'avaient pas un regard pour ces afficionados abusés, manipulés, pauvres victimes d'un système à l'image de celui, financier, qui fait la loi planétaire avec les conséquences que nous sommes tous en train de subir?
L'estocade, le soir, fut impitoyable, sanctionnant cette morgue pathétique, ce déni organisé des valeurs du sport.

Au Caveau de la République, pendant que "l'équipe" de France mordait la poussière, un public heureux d'être là et pas devant sa télé, s'éclatait pendant plus de deux heures, avant de s'éparpiller dans les rues de Paris d'un calme lugubre.
Il y eut donc, hier soir, ici, des gens heureux.

Javier Hernandez, de Guadalajara :
sur les photos, ne fait pas la gueule.
Ça peut être comme ça, un footballeur.

* On ne sera pas surpris de trouver le libellé "Sarkoland" ci-dessous : d'une part, tout ce que dénonce dans l'attitude des joueurs nationaux est en parfaite adéquation avec le comportement de M. Fouquets, d'autre part, si le président comptait sur une bonne performance des tricolores, c'est raté.
Et pas bon pour les sondages, ça, coco.


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