Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 10 août 2010

Quand le passé vous rattrape...

Je publiais hier sur Antibes.
Par le truchement de facebook, j'ai passé une grande partie de la journée à converser avec des amis de jeunesse retrouvés : le "réseau social" met en route des courroies de transmission hallucinantes.
En guise de bouffées de nostalgie, j'en retiens ceci (publié par Jean Michel Morand-Danrez) :


...tu sais que tu viens d'Antibes-Juan-les-Pins,
-car tu voyais tous les jours tes copains au MILK BAR du boulevard Wilson, et tu y jouais à des jeux idiots sur la mezzanine, après avoir été accepté par "le Chef" DA-ni
-car tu assistais aux parties de jeux de cartes en hiver, qui commençaient au ping-pong, et finissaient dans un appartement deux jours plus tard…
-car tu allais manger les Fetuccinis à la crème de la Bodega, rue du docteur Dautheville, chez les Giordanengo...
-car tu allais avec les Dani et "Poussin" P., "Biaffrai", Denis J., Christian "Mick Jagger" G. et ses roues arrières, Claude et Serge G., Bernard B., Marc "Jésus" L, Yves A., Pierre-Yves F., les frères Henri et Michel G., Michel K. et son frère, le petit Gérard L, Alain "Gazz" S., Richard C......entre autres à La Gallice, pour faire des démonstrations de karaté ou autres sports de combat pour épater les filles...et manger le meilleur pan-bagnat du Monde au Bistingo avec sa gentille patronne blonde…
-car parfois la belle Paule S. te disait: «-tu me cale à la Gallice, avé le Chao?»
-car tu connaissait les «aménagements particuliers pour les copains mateurs» du bateau de Marineland faits par Alain «M.» et que tu admirais son «Austin Mini Countryman» violet et son chopper «Monkey»…
-car tu aillais voir Madame Mireille, pour tout ce qui concernait la moto...
-car tu étais amoureux en secret de filles magnifiques qui te faisaient rêver...Fabiola L.C., Mireille, Aline, Bernadette L., Fabienne, Paule S…
-car tu allais te baigner la nuit nu au Cap dans le terrain «de l’Aga Khan» situé derrière l'Hôtel du Cap, chemin de la mosquée, qui me semble-t-il s'appelait alors autrement...
-car tu buvais l'apéro à la Crêpe(rie), avec Maître Daniel le patron qu’on appelait «le sheriff», associé à «Dieu» de la terrasse de laquelle tu assistais aux exploits musclés de "Tschombé" à l’entrée du Vom (-Vom)...
-Car tout en te moquant gentiment de l’artiste Sylvian C., tu admirais son don pour la musique, et tu allais au «Senso» pour lui faire plaisir…
-car tu aimais bien entendre "la Chiesa", le facteur taillé comme une armoire de Va-lau-ri(s) arriver en disant. «Ah non non non, celle là…celle là, elle va me rendre folle!» en parlant d’un garçon…
-car tu avais fini par t’habituer au clodo qui disait: «…trois mille valises! Tous sauvés!», et dont on apprit un jour qu’il mourût, qu’il avait été chirurgien-dentiste dans une autre vie…
-car dès le premier Août, tu retrouvais les Tunisiens de Paris, et les gars de Vallauris, et ceux de Saint-Isidore de Nice, et tu savais qu’il y allait bientôt y avoir des bastons, de quoi meubler les conversations d’hiver…
-car tu connaissais des voyous capable de se tirer une balle dans la tête pour ne pas être arrêtés par la police…
-car tu aimais dire devant les étrangers qu’«hier soir j’étais au Bureau»…qui avait été le Shah.
...car c'était ta jeunesse, les années ’70, et tu aimais la vie



Je sais maintenant d'où je viens, si tant est que j'aie jamais oublié.

1 commentaire:

véro a dit…

tout semble si loin et si près en même temps...c'était les années de bonheur et d'insouciance meurtries par la perte d'ami(e)s chers...mais c'est ça aussi la vie .....