Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

vendredi 10 septembre 2010

Chapi Chabot

Je me suis dit : - tiens, regardons un peu la télé ce soir, histoire de se remettre au courant après 12 jours d'exil total, cerveau entre parenthèses, demandant à l'aéroport Ch. De Gaulle au premier indigène rencontré si Sarkozy était toujours président.
J'en vérifiai la réalité hier soir, donc, pour assister à une représentation d'un spectacle télévisuel appelé "A vous de juger" au cours duquel on a pu vérifier que, oui, Monsieur "ma capacité est égale à zéro" a bien mis la main sur le service public et que l'ORTF de papa est de retour.
C'était présenté comme d'habitude par Mme Chabot dont certains avaient pu se réjouir -à tort- d'une éviction qui n'est visiblement que partielle : quand on fait la bise à Nico, on peut quand même garder la petite figurine en sucre de la pièce montée.
Curieuse émission de téloche où les gens se succèdent sur le plateau sans débattre d'un problème qui concerne la majorité de leurs concitoyens, excepté les gens du voyage.
Le futur-ex premier sinistre était tout beau et tout bronzé, expliquant calmement que, bon, on peut faire tout e qu'on veut, ton opposition massive à la réforme, cher salarié, mon amour (on s'adresse comme ça à toi uniquement en temps électoraux), tu peux te la mettre où je pense.
Comme d'habitude encore, Arlette, plus sexy que moi tumeur, a été très gentille avec Monsieur de Fillon et a fait les gros yeux à Madame Royal qui avait un peu trop bossé son sujet; et ça, ça énerve.
Après, on a eu, en guise de fromage au menu, les deux principaux leader syndicaux de ce petit pays dont on a eu l'impression qu'ils étaient venus faire de la figuration; ils s'en sont plaint à juste titre me semble-t-il.
Monsieur Woerth est venu nous dire, mais en duplex de l'Assemblée des ex-représentants du peuple que oui, on changeait rien, ça baigne, et que, concernant ses petits problèmes personnels, c'était rien du tout, "même pas mal !" qu'il a dit.
Le plus beau, c'est la conclusion du machin où deux jeunes fins analystes, un certain Duhamel et une certaine Brossolette, de dangereux chroniqueurs d'extrême-gauche, nous ont expliqué qu'il n'y avait rien à comprendre.
On avait aussi ressorti du placard à mites (mythes) un certain M. Boissonnat qui fit les beaux soirs de la télévision giscardienne au siècle dernier et qui est un vachement bon économiste pas de gauche bien sûr.
Demain, on rétablit la ligne téléphonique qui relie France Télévision à l'Elysée et on repasse au noir et blanc.

Tiens, cadeau, allez jusqu'au bout, coup de chapeau à mon regretté EDMOND MEUNIER, c'est follement actuel :

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Magnifique Raymond

à ce soir

Bistoches

Silvano a dit…

Raymond ?
Faut passer à l'Evian !
;-)