Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 27 octobre 2010

Lieu

C'est au deuxième étage de la Salle Pleyel.
Le café Pleyel reçoit à chaque nouvelle saison un chef étoilé.
Cette année, c'est Arnaud Daguin, échappé de son territoire en pays basque.
On y déjeuna l'autre jeudi en compagnie d'un jeune artiste mélomane, de ceux dont on a beaucoup à apprendre :
celui-ci possède une impressionnante collection d'enregistrements rares dont il me gratifie parfois par le truchement d'une "clé usb" (on n'arrête pas le progrès).
Le cadre est tout ce que j'aime : de l'espace meublé en mode minimaliste, une belle hauteur de plafond, de larges baies vitrées donnant sur la rue du faubourg Saint Honoré et des tables suffisamment espacées pour permettre des conversations en confidence.
Le service est sympathique, sans chichis.
J'attends mon convive (jamais à l'heure) avec un verre de Fronton en lisant Diapason, car, parfois, j'suis snob.
J'ai pris le programme des concerts pour constater (ô rage !) que les plus intéressants ont lieu les soirs où je tape sur le Yamaha du Caveau.
On fait un repas de bonne tenue et d'excellent rapport qualité-prix : pour ce qui me concerne, des champignons en chaud-froid avec du potimaron très "tendance", suivis, comme mon compère, d'un très astucieux faux hamburger de canard : foie gras escalopé sur une tranche de navet figurant le pain et hachis de volatile.
Après ça un dessert tout chocolat, très fin mais un peu fade si, mon partenaire m'en donne l'exemple, on ne prend pas soin d'en déguster simultanément les ingrédients : à savoir le chocolat "dur" et noir en même temps que la mousse ultra-légère de chocolat au lait.
On arrose le tout d'un vin espagnol qui titre ses 14°.
Même pas mal.
Le café Pleyel est ouvert à déjeuner et en avant-concerts.
C'est là que le bât blesse : l'horaire des concerts est 20 heures.
Il faudrait donc dîner comme les poules et digérer pendant la prestation des remarquables musiciens programmés dans la salle prestigieuse récemment rénovée.
Donc, pour un dîner d'après concert, ne reste plus dans ce quartier que la Brasserie Lorraine, ruineuse.
C'est le seul point négatif de cette adresse hautement recommandable.

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