Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

lundi 7 mars 2011

Je sonde donc je suis

J'ai hésité avant d'écrire ces lignes : fallait-il avoir un avis cette "enquête d'opinion" publiée par Le Parisien qui a déjà donné lieu à de multiples commentaires ?
Ce sondage n'a pour intérêt que celui de mettre en exergue l'inexorable dégringolade de Sarkozy dans l'opinion publique.
Pour le reste, il suppute une présumée candidature de Martine Aubry qui relève pour l'heure de la politique-fiction.
On peut estimer à bon droit qu'il y a manipulation de l'opinion en la matière : devant la levée de boucliers qui a suivi la publication de cette "étude" pour le moins surréaliste, l'institut de sondages annonce qu'il enquêter sur d'autres cas de figures.
On peut penser aussi que le sondage en question est destiné à "flinguer" une candidature Aubry en laissant accroire que seule une candidature DSK pourrait éviter la catastrophe.
On se souviendra peut-être (car la mémoire politique du citoyen est de courte durée) de ce que produisirent les sondages effectués entre 2006 et 2007 : ils propulsèrent en évidence la candidature de Ségolène Royal (que je me refuse à couvrir d'immondices après avoir voté pour elle aux deux tours) qui n'était pas de taille à enrayer la formidable machine UMP de fric et de toc dont a vu les effets ces quatre dernières années.
Les médias, toujours en quête de sensationnel, sont très irrités de devoir attendre ces primaires dont la date a été fixée depuis de longs mois; il leur faut du grain à moudre; bien con qui s'y laisse prendre.
Ainsi, on va donc nous sortir, je vous le parie, un sondage (provenant de la même boîte) qui va placer DSK largement en tête de tous les cas de figure; peut-être même va-t-on nous annoncer qu'il serait élu au premier tour !
"Manip" évidente, donc.
C'est pas sérieux.
Mais pour les médias qui feraient l'opinion la politique (après les années Chirac-Sarko) est-elle encore quelque chose de sérieux.
Pouah, beurk, etc.

Ce qui vrai, en revanche, c'est que la politique actuelle n'aura eu d'autre effet que de provoquer l'ascension de Le Pen (je n'accolerai jamais de prénom, elle ou son père c'est pareil).
Bravo, mes salauds ! 

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