Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 7 juin 2011

Copé-Wauquiez : même pas drôle.

Jean-François Copé adore les chansonniers.
Pas ceux du Caveau de la République où, bien avant l'élection calamiteuse de l'actuel président, on a choisi l'humour de résistance à ce qui caractérise le parti au pouvoir depuis près de 10 ans : division par le communautarisme encouragé, stigmatisation de "l'intello", politique de "comm", sacralisation du fric-roi, appauvrissement des classes dites "moyennes" et, depuis qu'il y a le feu au lac, récupération des thèses les plus nauséeuses dans un but avéré, celui de récupérer une part du magot électoral que représentent les progrès constatés dans les urnes du parti de la fille Le Pen.
Non, JFC aime l'humour "gaulois" de tel comique en décrépitude, parangon, au siècle dernier, de l'humour "bébête" (comme son nom l'indique), celui-là même qui, pour glaner quelques éclats de rire, n'hésite pas à associer, je cite,  "Delanoë = vélib" = pédale", en humour franchouillard de nature à faire pâlir de jalousie un Laurent Gerra.
Le must, pour notre fin politique, étant la mise au pilori, par son  imitateur préféré, de tout ce qui, de près ou de loin, représente les valeurs de la gauche (qui, elle, en a encore) : fonctionnaires de la Poste (noires "à accent", forcément), intellectuels (beurk), "droitsdel'hommisme" (comme ils disent), humanisme et, évidemment, "gauche caviar" et "bobos de gauche et parisiens", naturellement.
Si Copé préfère l'humour "2 ânes" à celui d'un Caveau auquel je suis fier d'apporter mes quelques grammes de talent, ce n'est pas un hasard.
Il y a cependant, pour nous, soi-disant "gens d'humour", des moments où le "mieux vaut en rire" devient de plus en plus malaisé à assumer.
Des positions de Wauquiez, reprises aujourd'hui par le patron de l'UMP, consistant à pointer du doigt ces salauds qui profitent de la manne de l'Etat, "bénéficiaires" (!) des minima sociaux et autres assistés, il m'est  impossible, je l'avoue, de tirer la moindre "vanne" susceptible de faire glousser notre public.
Non, ça ne vient pas.
J'ai un instant envisagé un angle d'attaque : suggérer qu'on pourrait parquer tous ces "assistés" en champ clos entourés de barbelés avec miradors et chiens de garde.
La ficelle était trop grosse ; je préférai m'abstenir.
Je craignais aussi pour le rire qu'aurait peut-être provoqué ce raccourci un peu sommaire..
Un rire jaune sans aucun doute.

(Pour leplus.nouvelobs.com)

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