Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

lundi 23 janvier 2012

Armure : fendue !

 - Photos Mediapart -

Ecouter l'ineffable Henri Guaino ce matin sur Inter fut un grand moment : Guaino commentait la véritable entrée en campagne de François Hollande, hier au Bourget.
Les commentaires des tenants de l'actuelle majorité (à sortir) sont pour le moins vasouillards, pris de court qu'ils ont été par les pistes programmatiques tracées dès dimanche par un candidat qu'on ne pourra plus jamais taxer de mollesse.
Enfin débarrassé des oripeaux -de convenance attentiste- mitterrandiens, enfin devenu lui-même, transcendé par l'ambition de la conquête du pouvoir, Hollande a réussi son examen de passage, essentiel en cette phase de la campagne.
Ce qui peut être vaguement inquiétant, de mon point de vue, c'est l'inversion des rôles : Hollande apparaissait, hier, comme un "déjà-Président" qui aura sans doute maille à partir avec un paradoxal challenger, un certain Nicolas Sarkozy, sans doute très irrité de cette situation, et dont on sait qu'il peut être un redoutable adversaire.
Beaucoup plus matois que certains pouvaient le penser, Hollande devrait pouvoir, néanmoins, comme il le fit avec succès lors des primaires, surfer sur une popularité à laquelle il a su, hier, donner un véritable socle : maintenant, ce succès dans l'opinion, s'il se confirme, repose sur une véritable vision de la gouvernance à venir, s'il est élu.
Bref, on sait désormais où l'on va avec lui : ne reste qu'à attendre le verdict des urnes, en sachant éviter les chausse-trappes que la machine UMP ne va pas manquer de semer sur la longue route qui mène au pouvoir suprême : je sais, depuis le temps que je vote, ce qu'une droite aux abois est capable de concocter pour dénigrer, calomnier, pour tenter de discréditer qui la met en (grand) danger électoral.
La gène de Guaino, thuriféraire du sarkozysme en décrépitude, ce matin, est toutefois de fort bon augure.
Comme l'union enfin trouvée des "éléphants" socialistes, touts présents, hier,  et des "souris" militantes prêtes à s'investir, à en découdre .

- Jeunes militants, dimanche - Photo... le Figaro (!)

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