Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

lundi 9 janvier 2012

Quand ça veut pas...

Il y a des jours où rien ne fonctionne comme prévu : en ce dimanche sans représentation au Caveau, je me décide enfin à retourner au cinéma, où je n'ai pas mis les pieds depuis des semaines (c'est bien la peine d'avoir une carte illimitée !) ; las, arrivé métropolitainement à mi-chemin, je réalise que j'ai oublié le fameux sésame dans le portefeuille que je n'utilise pratiquement jamais (un vieux Louis Vuitton, oui, je sais, il n'est rien de plus vulgaire que du Vuitton).
Je connais quelqu'un qui doit rigoler, pensant "ah, si j'avais été là, je t'aurais dit "tu n'as rien oublié ? ", et à ces mots, j'aurais répondu élégamment, "oh, putain, ma carte UGC ! "...
In petto (et in métro), je me susurre (j'adore me susurrer in petto) que, bon, tant pis, je paierai ma place intégralement, car je n'aurai jamais le temps de remonter dans mon pigeonnier.
J'arrive en temps et heure aux Halles : il y a bien sûr un monde fou ; les bornes où l'on peut acquérir un billet avec sa carte de paiement (que je n'ai pas oubliée, c'est une chance ! ) sont "hors service".
Je prends ma place dans la longue, si longue, file d'attente, et pense à des choses et à des gens agréables, mais pas à scruter mon horizon immédiat. Je demande à la caissière une place pour "Shame, s'il vous plaît" : elle lève l'index vers le ciel sans m'adresser le moindre mot, ce qui me permet néanmoins d'aviser un panneau lumineux, sur lequel, en regard du titre "Shame" est écrit le substantif "complet".
Je repars vers ma bio de Vivaldi, couvert de shame*
J'irai mardi aprème, et vous dirai ensuite ce que j'en pense.


* En anglais dans le texte...

 Ah, tu peux avoir honte, va !
Photo extraite du film en question.

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