Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 13 mars 2012

Salade de muso

Saisons
Le printemps pointe le bout de son nez.
Comme chaque année, quand la température se fait plus clémente, je vais retrouver mes petits plaisirs 
parisiens : faire halte, livre en main, dans les jardins du Musée Rodin, boire un café et papoter avec une amie à la terrasse du Rohant, redonner des couleurs aux jardinières du balcon assommées par les rigueurs de l'hiver.
Premier signe de ce renouveau, le spathiphyllum du salon sort de sa période d'hibernation, laissant apparaître la première fleur blanche de la saison.
Pour qui, comme moi, n'a guère la "main verte", c'est une joie incommensurable.

Club 13
C'est un antre cinématographique non loin de l'Arc de Triomphe appartenant à Claude Lelouch, avec bar cosy et salles de projection (deux) en cocon ultra confortable destinées à la présentation de films à la presse ou aux personnes vraiment importantes.
Inconvénient : si le film est mauvais, les accueillants fauteuils de cuir souple sont autant de bras de Morphée.
Ce n'était pas le cas, l'autre soir, où défilaient sur l'écran les images de "Police, ouvrez !", court-métrage écrit et réalisé par Elliott Covrigaru qui en signe également la musique.
Certes, en 11 minutes, il eût fallu quelque mauvaise volonté à s'effondrer dans l'épaisseur de ces pousse-au-sommeil.
D'autant que ce "petit" film est rythmé, vif, "jeune", bien interprété et d'un concept judicieux, qui laisse augurer de grandes choses pour peu que notre jeune ami puisse s'exprimer un jour hors de toute tutelle, ce qui, semble-t-il, ne fait aucun doute.
Chapitre mondanités, on pouvait croiser lors du pince-fesses Patrick Poivre d'Arvor (journaliste errant) et Dominique Besnehard (agent artistique toujours aux aguets).
Le jeune Covrigaru semblait survoler cette fourmilière avec désinvolture, détaché (parce que baignant dans ces milieux depuis toujours) des fausses illusions de la "profession" (selon le terme de Saint Jean-Luc Godard).
Plus intéressante que les mondanités fut la rencontre avec Jean-Marie Sénia, compositeur d'une brassée de musiques pour le cinéma et la télévision : empathie instantanée, avec la même bienveillance sans indulgence pour le héros du jour.

Présidentielle
Curieuse réaction d'un lecteur (que je suis censé connaître) à l'insertion de photos très drôles prises lors de la réunion du président-candidat (et inversement) à Villepinte.
Comme je l'avais écrit, je ne relève ici de cette campagne que ce qui m'apparaît amusant ou franchement ignoble. Sur ce dernier point, je baisse un peu les bras, car mon candidat (le favori pour l'instant) semble inattaquable en coups-bas. Difficile, pour le camp adverse, de lâcher les habituelles boules puantes dont il a toujours fait sa spécialité (j'ai la liste).
En l'occurrence, et comme j'en ai fait profession, je ne commente guère (à l'inverse de 2007 où j'avais plus de raisons d'être inquiet !) la campagne, laquelle, de plus, n'est pas la plus enthousiasmante que j'ai connue, peut-être parce que (où est ma patte de lapin ?) la défaite de Sarkozy me semble annoncée, soit tout le contraire de la précédente élection.
D'ailleurs, sans pontifier, je rappelle qu'on doit dire "élection présidentielle" au singulier, vu qu'il n'y a qu'un siège à pourvoir.
Je dis ça, je dis rien, comme dit l'autre.

Salades
La lecture des menus du jour manuscrits affichés en devanture des restaurants et autres bistrots me met toujours en joie : les fautes d'orthographe y abondent, de "spaguettis" à "somon" en passant par "onglé à l'échalote" (si !).
Ce matin, mon œil (moqueur) fut aimanté par "salade de muso". 
La vie est tout de même formidable.

 ... en autant de bras de Morphée.

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