Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 17 juillet 2012

Carax, pourquoi faudrait-il aimer ?

Plongée en apnée, dimanche, au Max Linder pour une séance du film de Leos Carax (ou Leo Scarax, si on veut, hein !) Holy Motors, estampillé ***** par la critique intelligente, des "Cahiers" à Télérama en passant par Libé, auxquels il m'arrive fréquemment de faire confiance, et que je maudis pour le coup.
Donc, M. Carx bénéficie du statut, par décret, de "cinéaste-génial-maudit", ce qui lui permet, à fort coût apparemment, de nous offrir (prosternons-nous !) cette œuvre que d'aucuns qualifieront de sublime, novatrice, et que, pour ma part, en accord avec mon compagnon d'épreuve, je me permets de trouver absconse et empreinte d'un onanisme intellectuel en majesté.
Difficile de résumer le propos. Ce que j'en ai compris (car il m'arrive d'être très bête), c'est que Son Génialissime nous narre (si on suit le fil) la journée d'un certain M. Oscar (eh, eh !), au cours de laquelle il "joue" différents personnages à titre, semble-t-il, purement gratuit. Un acteur du cinéma de la vie ? Un tueur à gages ? On ne le saura pas.
La vie c'est du cinéma, le cinéma c'est la vie (vieux slogan des années 70), soit.
Il y a donc plein de films dans le film, où des Altman et (j'ose !) des Lelouch ne reconnaitraient pas leurs petits.
M. Oscar est donc tour à tour mendiant, patron du Cac 40, cyber-monstre, père aimant mais vigilant, et retrouve en fin de film sa petite famille... de chimpanzés.
Il y a même une scène où l'on peut apprécier (façon de parler) en gros plan(t) le sexe en érection de l'acteur principal (Denis Lavant), en allégorie subliminale, qui fait : 1) rigoler 2) se gausser 3) pouffer (rayer la mention inutile.
Rire, se gausser, pouffer, certains spectateurs de la mezzanine adorée du Max Linder, ne s'en privent pas tout au long (ah, oui, pour long, ça l'est) de cette Œuvre (j'ai mis une majuscule pour faire plaisir à l'intelligentsia) dont on dira que, oui, elle contient quelques très beaux plans et quelques scènes visuellement magnifiques, dont l'une, filmée à la Samaritaine en déshérence, avec l'icône gay Kilie  Minogue qui chante, fort bien, "Who were we ?", chanson magnifiquement arrangée par Andrew Skeet, seul moment où mes sens musicaux, jamais en sommeil, trouvent leur bonheur.
C'est d'ailleurs tellement agréable à écouter que je vous l'insère plus bas, avec, en bonus, des photos du Film (oui, majuscule..., voir plus haut).
En sortie de séance, nous nous regardons. Chacun redoute le verdict de l'autre : et s'il avait trouvé ça génial ?
Fort heureusement, notre verdict tombe simultanément, en soulagement, que vient étoffer une bonne nouvelle sur le téléphone rallumé.
Le soir, avec un poulet dominical, et un visiteur bienvenu, "L'homme aux colts d'or" d'Edward Dmytryk, western hautement psychologique et ambigu (les mordus savent en quoi), porté par Henry Fonda, Anthony Quinn et Richard Widmark, sauve ma journée cinématographique.
Bon allez, musique !


Et cinéma !

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